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 L'homme qui refusa d'être tué

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MessageSujet: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:28

Goody a écrit:
Debout à la porte d'un C-47 qui arrivait à la verticale de la côte de Sicile, le capiptaine Mack C. Shelley, static line crochée, observait les tirs anti-aériens qui montaient dans le ciel nocturne, ancien sous- officier d'active, il avait été promu officier à la déclaration de guerre.
Une terrible explosion secoua tout à coup l'appareil. Un obus venait de l'atteindre et le mettre en feu. Engagé dans une large vrille, le C-47 plongea vers le sol sur lequel il se posa en catastrophe, train rentré.
La violence de l'impact projeta le capitaine à l'extérieur de l'appareil. Il attérit au milieu d'un gros buisson dont l'épais feuillage amortit quelque peu le choc.

Il réussit avec peine à se débarrasser de son harnais et à ramper vers le fuselage disloqué de l'avion. Il pénétra à l'intérieur de la carlingue ou il trouva les corps inertes des parachutistes. Il les secoua l'un après l'autre avec l'espoir qu'il pourrait en découvrir quelques-uns en vie.

Une fantastique lueur orangée suivie d'une gigantesque explosion pulvérisa l'appareil; une caisse d'obus de mortier venait de sauter.
La puissance du souffle souleva Shelley qui fut projeté comme une poupée désarticulée sur plusieurs mètres. Bien longtemps après, lorsque la conscience lui revint, ses yeux s'ouvrirent sur deux formes indécises qui se penchaient sur lui.
Malgré son piteux état, l'officier reconnut les uniforme de deux soldats Italiens. Ils devaient certainement se trouver dans les parages et étaient venus voir s'il restait des survivants dans la carlingue du C-47.
Shelley qui n'avait que de très vagues notions de la langue locale put néanmoins saisir quelques mots de la discussion qui venait de s'animer entre les deux hommes...
"Il faut en finir avec ce salaud!" affirmait l'un deux. L'autre pensait qu'il était préférable de l'emporter jusqu'à un poste de secours. Le débat était chaud et animé.
Avant de retomber dans un profond coma, le capitaine américain eu la sensation très lointaine qu'on le soulevait du sol. L'esprit embrumé, le corps couturé et brûlé, il s'éveilla couché dans un hôpital de campagne allemand de la côte est de la Sicile.

Dix jours plus tard, son moral remonta rapidement. Les échos du sévère engagement qui se poursuivait dans les rues de la ville lui laissèrent espérer une prompte libération. L'officier US constata que l'hôpital était évacué en toute hâte par le personnel allemand. Peu de temps après leurs départ, les fantassins canadiens aux casques plat firent irruption à l'intérieur du bâtiment.
Shelley était de nouveau libre!

Transformé en momie par les bandelettes qui entouraient étroitement son corps, il fut transporté par ses nouveaux infirmiers dans un poste de secours situé non loin de là. On lui donna pour instruction d'attendre un moyen de transport succeptible de le diriger vers l'arrière, vers un hôpital de campagne ou il pourrait recevoir les soins que nécessitait son état.
Le capitaine avait, pour sa part, une autre idée. Il la mit en pratique en profitant de l'arrivée d'un Bren-carrier venu déposer un officier britanique blessé. Pendant que les infirmiers avaient le dos tourné, Shelley s'empara de son arme. En clopinant sur une jambe, il parvint tant bien que mal à aller jusqu'a la chenillette qui s'apprétait à remonter au combat.
"attendez moi, je viens avec vous!" cria-t-il aux trois membres de l'équipage. Il s'installa de son mieux dans la caisse blindée du Bren carrier qui démarra en férraillant.

Alors que le véhicule sortait de la courbe d'un virage, ses occupants se trouvèrent face à face avec un Mark VI, dont l'impressionnant canon était pointé sur eux.
A la vue de l'énorme frein de bouche de la pièce de 88mm, les trois soldats britaniques sautèrent en voltige au-dessus des légères parois blindées du Bren carrier, dans l'espoir de se mettre à couvert au sol. De courtes flammes jaillirent sur la tourelle du monstre cuirassé. Fauché en pleine course, les Tommies s'écroulèrent dans la poussière. Incapable de courir, Shelley se laissa glisser à l'arrière de la chenillette et roula dans le fossé qui bordait les bas-côté de la route.

Les tankistes allemands, qui n'avaient certainement pas remarqué sa présence, emballèrent leur moteur et reprirent leur marche en avant. Lorsque le tigre passa près de lui, le capitaine des All amércans sentit sur son visage le souffle brûlant des gaz d'échappement de son puissant diesel.
Lorsqu'il leva de nouveau les yeux au-dessus des herbes folles qui couvraient le bord de son abri, Shelley aperçut à moins de 50m de lui les uniformes verdâtres de quelques grenadiers allemands qui enjambaient un mur de pierre sèche. Sans doute avaient-ils assisté à sa fuite, car mitrailletes pointées, ils s'étaient lancées à sa recherche et se dirigaient vers son emplacement.
Le bras droit fracturé et de surcroit sérieusement brûlé, l'officier américain parvint cependant à se redresser, serrant dans sa main gauche l'arme automatique britanique qui ne lui était pas familière, il en vida le chargeur sur un groupe de 4 paras ennemi. La rafale renversa 3 d'entre eux qui restèrent immobiles sur le terrain. Bien qu'également atteint, le 4ème se rapprocha en rampant du capitaine. Arrivé à bonne distance, il balanca une grnade à manche qui virevolta dans les airs avant d'exploser à quelques pas de Shelley. Un de ces éclats pénétra profondément dans l'épaule brûlée du capitaine. Il lacha son pistolet mitrailleur désormais inutile et parvint à se saisir d'un de ses grenades. Après en avoir araché la goupille de sécurité, il lanca le dangereux oeuf de métal dont l'explosion mit un terme aux intentions de son adversaire. Harrassé par ses efforts, Shelley perdit aussitôt connaissance. Plusieurs heures plus tard, il fut découvert par des infirmiers canadiens et conduit pour la seconde fois dans le poste de secours.

La demi-conscience dans laquelle il flottait lui permit cependant d'enregistrer les reproches, d'ailleurs, sans conviction du médecin-commandant canadien qui se tenait à son chevet:
"Vous avez enfreint la bagatelle de 10 règlements militaires, dont un vol d'arme aux dépens d'un officier britanique et une absence sans autorisation", observa-t-il.

On retira l'éclat de grenade logé dans son épaule avant de le charger dans une ambulance faisant partie des véhicules d'un convoi à destination des plages. A mi-chemin, les pilotes de quelques bombardier de la Luftwaffe décidèrent d'apporter quelque imprévu au voyage. Couché sur un brancard, Shelley entendit le tonnerre des moteurs et l'infernal crescendo du piqué des Stuka. Quelques secondes plus tard, ce furent le crépitement des mirailleuse et le fracas des bombes. L'une d'entre elles volatilisa le camion précedant l'ambulance qui fut elle-même sérieusement endommagée par le souffle de l'explosion. Shelley en fut quitte pour une nouvelle fois projeté sur la rout, ou il se fractura le bras gauche, le seul qui fut encore valide.

Leur oeuvre de mort terminé, les appareil allemands reprirent à tire d'aile le chemin de leurs bases. On profiata de leur disparition por déposer l'officier américain dans un autre véhicule qui réussit à l'amener jusqu'a une plage d'ou il fut évacué sur l'Afrique du nord. Le capitaine Shelley avait tout simplement refusé de se faire tuer.

L'homme qui refusa d'être tué Shelly10




Source:William B. Breuer "Dropzone Sicily"/ "Opération Sicile"
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:28

von cooken a écrit:
Exceptionnel !!Merci pour ce texte ! Ce Capitaine était vraiment un dur a cuir ...
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:29

jaumont a écrit:
Shocked Merci goody
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:29

TAYLOR a écrit:

ah ces all america ,de plus capitaine ! que dire de plus........................

merci genegoody . Very Happy
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:29

gennaker a écrit:
Bien joué Pascal! Very Happy
J'avais fait un post sur lui que j'avais titré "l'homme qui ne voulait pas mourir"
Mack Shelley, Bronze star.
Mack était "adjutant" au Service Company, RHQ 504 en Af Nord. Il était jumpmaster de son avion quand il fut éjecté. Les 15 autres occupants ont trouvé la mort dans le crash.
Il deviendra par la suite S-3 Operations officer) du 504.

William Breuer a interviewé Shelley après la guerre, et lui a demandé pourquoi il était AWOL de l'hopital. Réponse de Shelley : "parce que j'étais fou!"
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:30

TAYLOR a écrit:
sa a du lui faire drole , se faire ejecter de la carlingue avec la static-line accrochée
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:30

yvon a écrit:
Trés beau récit.Merci GOODY
Yvon
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 17:30

arilou a écrit:
Quand c'est pas ton heure, et ben, c'est pas ton heure !!!

Sacré destin ce Capitaine et sacré tempérament !!!
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MessageSujet: Re: L'homme qui refusa d'être tué   L'homme qui refusa d'être tué Icon_minitime

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