L'ami des Stars

Le 3/501st attaque dans la nuit du 21 au 22 septembre 1944 depuis Veghel en direction de Shijndel, pour désserrer la pression allemande sur le corridor entre Eindhoven et Arnehm. Le Lt Douglas L. Wilcombe de H/501st est au milieu des combats. En pleine nuit, il s'écarte un moment vers un fossé pour satisfaire un besoin naturel. C'est au pire moment, alors que son pantalon est sur ses chevilles, que surgissent quatre allemands. Wilcombe, l'air désolé, lève les bras. Les allemands esquissent le geste de le mettre en joue, puis réalise qu'il est officier et l'emmène vers leur infirmerie de campagne. Là se trouve un chirurgien qui parle anglais. L'interrogatoire débute, et Wilcombe se contente de donner son nom, rang et matricule. Il laisse à un nomment donné échapper le nom de son état d'origine, la Californie. Très vite l'interrogatoire dérape sur Hollywood et le cinéma. Les allemands lui demandent s'il connait Jean Harlow et Marlene Dietrich. Wilcombe qui vit à Hollywood, répond par l'affirmatif. Les Allemands sont sciés! Ils lui donnent à manger, et lui montrent un coin pour dormir. Quelques heures plus tard, les Private Fred Baker, Henry Boda et Maurice Pumphrey, accompagnés d'un officier ami de Wilcombe, tous de H/501st, partent à sa recherche. Ils tombent sur l'infirmerie allemande. Quelque scoups de feu sont échangés, et les allemands se rendent. Les américains pénètrent dans la maison… et trouvent Wilcombe endormi.

Wilcombe avait débuté sa carrière à Toccoa avec C, puis Item company. Un mois après cette scène, vers la fin octobre 1944, Wilcombe décide de son propre chef d'accompagner un raid de troopers partis traverser le Rhin pour secourir des paras Britanniques échappés de la poche de Arnehm. Il s'est dégotté pour cela un kayak et une paire de rames. Le courant l'emporte. On entend ses appels au secours, puis plus rien. Wilcombe est porté MIA. Son corps sera retrouvé plusieurs jours plus tard à l'ouest en aval du fleuve, criblé de balles de Schmeisser.
Wilcombe à Bragg...

Terrible !

Il se serait donc joint à la patrouille de E/506 pour la mission "Pegasus I" ?

Les témoignages Britanniques parlent en effet de très forts courants du Rhin à cette période, dus aux fortes pluies des dernières semaines.

Le Rhin a emporté d'autres malheureux lors des diverses tentatives d'exfiltration.

Je crois qu'il y a eu de nombreuses opérations de récupération de paras Britanniques, pas toutes de la même importance.. celle ci était menée par le 501st... et aussi des patrouilles de renseignement, ou pour capturer des prisonniers, comme la fameuse "Incredible patrol" du lieutenant Hugo Sims...
Il faut savoir que l'exccccccelllent sytème téléphonique Néerlandais, déjà entièrement enterré, n'a jamais été coupé par les allemands, et que la résistance Néerlandaise parvenait très facilement à joindre les chefs Alliés. Exfiltrer des groupes de paras ou d'aviateurs pouvait ainsi se monter relativement facilement, même si l'éxécution, sur le Rhin tourbillonnant demeurait très aléatoire...

En effet. Il ya eu de nombreuses exfiltrations, même individuelles.
La résistance Hollandaise y a joué un rôle de premier ordre.

Les opérations "Pegasus" étaient de grosses opérations coordonnées avec la résistance locale et ...des SAS Belges infiltrés (Groupe du Lt KIRSCHEN) depuis plusieurs mois.
Leurs uniformes étant en lambeaux et ayant donc souvent été habillés de pied en cape par les hollandais; on a parachuté des nouveaux uniformes aux candidats à l'évasion de "Pegasus I", afin d'éviter qu'ils ne soient passés par les armes en cas de capture.
Ce parachutage avait été organisé par les SAS, qui avait un contact radio avec Londres.

La 3ème opération fut un fiasco et mit un terme définitif au procédé.

merci Denis pour cette histoire

merci pour le partage.
Marlène

Merci pour toutes ces histoires
A+ Ben

My pleasure! 

Gennaker a écrit:

En pleine nuit, il s'écarte un moment vers un fossé pour satisfaire un besoin naturel. C'est au pire moment, alors que son pantalon est sur ses chevilles, que surgissent quatre allemands. Wilcombe, l'air désolé, lève les bras[/url]

 
J'imagine la scène, il a dû se sentir un peu c.. sur le coup là. Les Krauts ont dû se marrer après.