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  Histoire de Berettas, A 504 en Sicile

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MessageSujet: Histoire de Berettas, A 504 en Sicile    Histoire de Berettas, A 504 en Sicile Icon_minitimeMer 7 Nov 2012 - 21:58

gennaker a écrit:
A 504 à la pêche aux Berettas
Après les terribles affrontements de Ponte Olivo, Niscemi et Gela, les troopers du 504 PIR entament l'harrassante remontée vers Trapani, sous l'implacable soleil Sicilien du mois de juillet 1943. A Company est en marche. Pvt Mc Namara raconte :
"La première marche que nous avons faite était de 12 milles. Et il faisait très chaud. On est arrivé sur une ville médiévale en haut d'une colline. J'ai dit : "Jesus! Regardez moi ça! Ca va être un massacre." On a balancé deux ou trois mortiers et d'un seul coup, il y avait des mouchoirs blancs à toutes les fenêtres.
Tout un paquet de soldats italiens est arrivé vers nous, nous suppliant de les faire prisonniers. Mais nos ordres étaient de continuer d'avancer. Puis on est arrivé à une autre ville, après une autre dizaine de miles de marche forcée. Il faisait si chaud. Tous nos mitrailleurs et mortiers étaient à sec de munitions. Les boys étaient si épuisés qu'ils commençaient à balancer leurs équipements dans les fossés. Et on est arrivé à cette autre ville. Pas un coup de feu. Mais des drapeaux blancs aux fenêtres. Les italiens se rendaient de partout. On les poussait hors de notre chemin.
Quand on est arrivé à la troisième ville, on n'en pouvait plus. Le commandant de la ville est arrivé pour se rendre, mais le lendemain. Il voulait mettre de l'ordre dans ses papiers. Et nous, on était si fatigué qu'on n'aurait même pas pu arrêter une bande de scouts... Tucker a dit : "Pas de problème. On reste en ville cette nuit, le 504 et nos ennemis. Les Italiens paient à boire!"
Et puis il y a eu ce sergent des approvisionnements. Je crois qu'il s'appelait Smith. Un mec avec une grande gueule. On était assis à une table, à bouffer tout ce qui nous passait sous le nez quand il s'est pointé : "J'ai besoin de vous les mecs! qu'il a dit :" J'ai demandé : "pour quoi faire?" "il y a toute une garnison d'artilleurs là haut, sur la colline" a t'il répondu. Je lui dit : "So what??" Et il a répondu ; "des pistolets!" On a dit : "Pas de problème!" et on est tous parti là haut. On a frappé à une porte. On est entré. Autour d'une table se tenait une quinzaine d'officiers italiens. Ils se levèrent et nous adressèrent un salut. Smith en a esquissé un et a demandé si quelqu'un parlait anglais. Deux italiens ont répondu que oui. "Bien! J'ai ordre du Colonel Tucker, 504 Parachute Infantry Regiment, de récupérer toutes vos armes de poing personnelles. " Ils se mirent tous à palabrer. Ils voulaient tous se rendre, mais individuellement et à Tucker lui-même. Smith a dit : "Oh que non!J'ai mes ordres. Mc Namara, ramassez les pistolets." On a fait le tour de la table et on a récupéré un à un tous les pistolets, en majeur partie des Berettas. Un officier a réfléchi : "je veux un reçu!". Smith, sans se démonter, a pris un message et a écrit au dos : "Reçu du colonel X, 15 pistolets. Signé : Lt Joe Schmock, 504 Parachute Infantry Regiment"
On est reparti. Smith s'est tourné vers eux et les a salué. Ils se sont levés et nous ont salué. Une fois passé la porte, on s'est écroulé de rire. On avait les Berettas! Pendant ce temps, les officiers de Tucker se réjouissaient à l'avance de récupérer des Berettas. Quand les officiers italiens se présentèrent pour se rendre, tout le monde s'en foutait. Ils voulaient les Berettas! Mais où étaient ils? L'officier italien répondit les avoir remis la veille à l'émissaire de Tucker. Et il exhiba son papier signé de Joe Schmock. Tucker a pété un plomb! "Si je trouve ce Schmock, je le tue! je le tue...."

Rube Tucker à l'embarquement à Kairouan le 11 juillet 1943
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