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| Sujet: The Lil' Finkelstein (Company C/ 504TH 82AB) Dim 21 Oct 2012 - 20:56 | |
| - Goody a écrit:
- Ceux qui s'aviseront de tenir des propos antisémites devant des parachutistes qui ont connu Finkelstein (Raymond D. Levy) feront bien d'appeler tout de suite une ambulance, car il leur faudra certainement aller à l'hopital se faire racommoder la machoire. Pesant moins de 60kg et ne mesurant guère plus d'un mètre soixante, Finkelstein avait à peine la taille règlementaire pour être soldat. C'était d'ailleurs le plus petit homme du bataillon. Il aurait pu se trouver une bonne planque, mais au lieu de celà, le vaillant petit Finkelstein était allé directement s'engager dans les parachutistes et il avait tant insisté qu'on avait fini par le prendre. Il était robuste, bien musclé et ne demandais aucune faveur sous prétexte qu'il était petit. Il tint son rôle et au-delà. C'était un homme Finkelstein.
Il ne pouvais jamais trouver de casque adapté à sa tête grosse comme une noix de coco, ni de pantalons qui ne lui pendent pas jusqu'aux talons, ni de blousons qui ne lui battent les genoux. Mais il était si content d'être parachutiste qu'il prenait tout cela du bon côté et que ça lui était bien égal d'être obligé d'enlever son casque pour regarder en l'air. Nous l'aimions tous beaucoup et quiconque essayait d'abuser de sa petite taille pouvait s'attendre à recevoir de l'un de nous une sévère raclée. Avec ses yeux noirs rieurs, sa peau brune et lisse et sa bouche bien déssinée découvrant des dents étincelantes. C'était un garçon qui faisait oublier aux filles les promesses qu'elles avaient faites à leurs mères. Chaque fois qu'il allait en ville, il se rengorgeait comme un paon dans son uniforme fait sur mesure et dans ses bottes commandées exprès.
Parfois il lançait un défi à Carlton (3/C. 504), le grand cowboy du Texas et c'était un fier combat; Carlton riait si fort qu'il était incapable de se défendre et qu'il laissait Finkelstein l'attacher en noeuds. Finkelstein alors se levait, bombait le torse, se frottait les mains en déclarant que Carlton était bien une mauviette et demandais s'il n'y avait pas de vrais hommes dans ce régiment.
A Baltimore, Finkelstein et son copain Donlévy, un gaillard d'un mètre quatre vingt passé, allèrent dans un music-hall si bondé que Finkelstein ne voyait rien. Donlévy monta sur une chaise et il allait attraper Finkelstein quand les gens se mirent à protester. Finkelstein grimpa à côté de lui, bomba le torse d'un air bélliqueux et clama qu'il méttait au défi tous les hommes de l'assistance. Les deux compères debout l'un à côté de l'autre étaient si drôles à voir que le public éclata de rire, oublia le spectacle qu'on donnait sur la scène et leur lança une pluie de billets et de monnaie. Les deux amis allèrent boire tout cet argent, furent jetés en prison et rentrèrent en retard au camp.
Avant de quitter les États- unis, on proposa à Finkelstein de changer de régiment en raison de sa taille, mais il alla trouver le colonel et lui dit: Je suis un homme et pas un nain, et je pars avec mon régiment. C'est ma guerre mon colonel!
"Thèse devils in the baggy pants"- Ross S. Carter
Finkelstein mourut durant la térrible bataille de Cheneux ( bataille des Ardennes) le 20 décembre 44 comme beaucoup des compagnies B et C.
Napoli, Italie 1943- Finkelstein (Raymond D. Lévy) et Harold "Homer" Lea. - gennaker a écrit:
- "Little Finkelstein", est l'un des personnages emblématiques du platoon de Sgt Ross carter, C/504, auteur de "Those Devils in baggy pants".
De son vrai nom, Raymond D Levy. Extrait : "Finkelstein pesoit moins de 49 kg et mesuraitmoins d'un mètre 55. Il avait à peine le gabarit pour rester à l'armée. En fait, il était le plus petit GI du bataillon. Il était fort, tout en miuscle et ne demandait aucune faveur pour compenser sa petite taille. Il faisait son boulot plus. Finkelstein éytait plus qu'un homme. Il ne parvenait jamais à trouver un casque à sa taille de noix de coco, pas plus de pantalon qui ne lui tombait pas sur les chevilles, ou de jumpjacket qui ne lui tombait pas sur les genoux. Mais il était si heureux d'être paratrooper qu'il arborait sans cesse un grand sourire et se foutait d'avoir à enlever son casque chaque fois qu'il devait lever le nez. On a proposé à Finkelstein de quitter l'unité à cause de sa petite taille juste avant notre départ pour l'Afrique, mais il a bombé la poitrine et a dit au colonel ; "je suis un homme, pas un pu..n de nain, et je reste avec mes potes. Ceci est ma guerre, Sir!" Finkelstein ou Ray Levy de C/504 a fait toutes les campagnes du 504, Afrique du Nord, Sicile, Italie, Hollande et Belgique. Il a été KIA lors de l'attaque de Cheneux le 20 décembre 1944, où Ross Carter a été grièvement blessé et tout son platoon décimé. Seuls trois hommes du platoon original survivront à la guerre. Lors de l'attaque sur Cheneux, à travers des champs séparés par plusieurs rangées de barbelés, un bataillon de la 1st Panzer Grenadier Regt. du 1st SS Division a ouverty le feu sur le platoon de carter et Finkelstein avec des canons de 20 mm. Un obus de 20 mm a mis le feu aux grenades que Finkelstein portait sur lui. Il s'est écroulé dans les barbelés et a pris feu>.
It's not the size of the dog in the fight - it's the size of the fight in the dog
The Legion Ross Carter a écrit " Devils in baggy pants", saga épique de l'aventure du 1st platoon, C company, 504th Parachute Infantry, 82nd Airborne, des sables brûlants d'Afrique du Nord à un patelin figé de neige et de brouillard dans les Ardennes Belges nommé Cheneux.
Mi décembre 1944, après une virée épique et bien méritée à Paris au lendemain de 68 jours de campagne aux Pays-Bas, The Legion, comme s'auto proclament les "old men" du 504, est brutalement remis en ordre de marche pour aller boucher les trous quelque part dans les Ardennes.
Carter, et tous les vieux de la vieille de son platoon sentent confusément qu'il s'agit peu-être là de l'expédition de trop. L'ambiance est sinistre à Sissonne alors que les hommes se préparent à partir... Extrait : "17 décembre 1944. Une bande de vieux durs à cuire, c'est à dire ceux de nous qui composaient le platoon original aux States, et quelques autres que nous considérions comme des vieux de la vieille à cause de leur longue implication à nos côtés lors des dernières campagnes, était assis en cercle, planifiant une belle fête de Noël. Soudain, notre nouveau commandant de compagnie fit irruption comme un obus. "Les gars! c'est chaud-bouillant! une mission urgente nous attend! Il y a eu une importante percée ennemie. Nous devons être prêt demain matin à 8 heures avec tous l'équipement de combat. Réunion immédiate de tous les sous offs!" Non, décidément, il n'y aurait pas de Noël pour nous!" "Okay boys!" dit Berkley de retour du briefing. "Bougez vous! Allez retirer vos K et D rations. Vous en aurez besoin avant que tout cela soit terminé. Arab, Carter, Gruening et Winters, préparez vos squads." Duquesne était de nouveau parmi nous, rendu au rang de private pour s'être saoulé et avoir résisté aux MP's. Il s'en foutait mais en même temps, cela l'embêtait de recevoir des ordres de Gruening. On a inspecté nos équipements et on s'est préparé au départ dans une ambiance de tension indescriptible et de mélancolie palpable. On ne savait rien sauf que quelques groupes de l'armée Alliée se faisait marcher sur la gueule et qu'on nous envoyait en redresseur de torts. C'est sûr, nous étions des redresseurs de torts. On pouvait et on allait faire le boulot... mais, mais , mais... car à présent, le sable de nos destins était pratiquement écoulé ; des hommes comme Duquesne, Gruening, Berkley, Finkelstein, Larkin, Casey, Nixon, The Arab, Fox et moi avions survécu à un turnover de 200 pour cent dans notre compagnie ; Nous étions des anomalies à la loi des statistiques. Dans les vrais combats, des hommes doivent mourir, même les vieux soldats. On s'est regardé en silence, chacun perdu dans ses pensées : "A qui le tour maintenant? qui sera mort dans quelques jours? Je ne voulais pas que ce soit moi, pas plus, inutile de le préciser, qu'aucun de mes camarades..."
Et pourtant...
Ross S. Carter était l'un des membres originaux de C Company/504 PIR. Il a au sein de cette unité participé aux campagnes d'Afrique du Nord, Sicile, Volturno, Cassino, Anzio, ne rejoignant l'Angleterre que début mai, trop tard pour participer au DDay. Thomas L. Rogers, membre de son platoon, se porta volontaire et sauta en Normandie avec les pathfinders du 507 PIR. Il y fut tué le 15 juin. Puis vint la Hollande, avec la prise des ponts de Nimègue. Le 18 décembre 44, la 82ème fut appelée pour éteindre l'incendie de la bataille des Ardennes. Dès le 20, le premier bataillon (moins A Cy) attaquait Cheneux, défendue par la 5 compagnies de la 1ère SS. Chargeant à la nuit tombée à travers la plaine, B et C Company furent cueillis à découvert, pris dans les fils de fer barbelés par un enfer de tirs de mortiers, de MG 42 et de canons de flaks de 20 mm. Tous les compagnons du platoon de Ross Carter, vétérans de trois années de formation aux USA puis de combats acharnés, devaient y rester, à l'exception de deux hommes et de lui-même, grièvement blessé. Sergent Ross Carter décèdera en 1947 des conséquences de ses blessures. Son livre, "Those Devils in baggy pants" est à mon très humble avis, le mieux écrit, le plus réaliste, le plus poignant des récits de combat de "l'épopée" parachutistes", et peut-être de toute la seconde guerre mondiale, plein de l'ironique humour des GI's et de leur inaltérable camaraderie. Extrait du dernier paragraphe du dernier chapitre : " Etendu sans force et sans désir de bouger, j'entendis un bourdonnement assourdissant dans mes oreilles, suivi d'une hallucination d'un incroyable réalisme. J'étais étendu le long d'une piste que la Légion (surnom que les hommes du 504 PIR se donnait) avait emprunté quelque part en Italie. Débouchant d'un virage à quelque distance, je vis apparaître une colonne de soldats marchant résolument et rapidement vers moi. Comme ils approchaient, je réalisai qu'ils étaient habillés impeccablement comme pour l'inspection ou pour partir en permission. Mais curieusement, leurs chaussures ne produisaient aucun bruit sur le chemin de graviers. Je plissai les yeux pour essayer de reconnaître quelqu'un, mais les visages semblaient dissimulés dans un nuage de brume. Lorsque le premier soldat parvint à ma hauteur, je reconnus Hastings. Il me sourit sans ralentir sa marche. Une fois passée, le brouillard sembla le recouvrir de nouveau. Le second homme était Oldring, le troisième Olson, le quatrième Carlton, le cinquième était "Master Termite" et ainsi de suite...l'un après l'autre, l'ordre de marche déterminé par la date de leur mort, les "old boys" défilaient, tous souriant et donnant l'impression de se hâter vers quelque destination. L'"Arab" était le cinquième avant le dernier rang. Il me sourit et dit : "Ross, tu devrais te magner. Tu peux encore nous rattraper." Aucun autre n'avait parlé. Le dernier soldat était Duquesne. Il ne dit rien mais me fit signe de le suivre. Quand je repris conscience, j'essayais de me mettre debout. Je me demandais si dans mon délire, je n'avais pas essayé de suivre la colonne de fantômes. Quelques pas et je m'écroulais à nouveau. Avant de m'évanouir, je remarquai qu'il commençait à neiger..." Les "old boys" ont pris Cheneux le 20 décembre, tuant la majorité de 5 compagnies de SS qui tenaient la ville, capturant 95 véhicules blindés, et 24 MG 42. En 35 minutes de combat, 211 Gis des compagnies B et C 504 PIR avaient été tués ou blessés. Des 33 hommes du platoon de Ross Carter, on ne comptait que 9 survivants... - Mc LOS a écrit:
- Merci Goody et Gennaker pour ce récit superbe qui est une belle entrée en matière pour la prochaine marche de la 82nd AB sur les traces mêmes de ces durs combats de la "legion" du 504th (je n'ai pas ce livre mais ça ne peut tarder...)
Raymond D. LEVY figure effectivement sur la plaque des KIA pour les combats de CHENEUX.
Il faut vraiment aller sur place pour se rendre compte, quand on a une petite idée des combats d'infanterie, qu'il fallait une bonne dose de courrage et d'abnégation pour attaquer ce tout petit village solidement tenu et situé sur une crête en pente douce, comme l'ont fait les hommes du 504th ce jour là.
Les compagnies d'assaut avaient le désavantage du terrain. Tout effet de surprise étant exclu. La C coy (dont faisait partie Ross S. CARTER) avait pour terrain de progression 500 M d'une coline pelée sans aucun abris et traversée de clôtures agricoles en barbelés ou leurs silhouettes se détachaient nettement à l'horizon aux yeux des landser SS prêt au "tir aux pipes". (heureusement qu'il y avait du brouillard le jour de l'attaque) Ils ont été hachés par les MG42 et les flakvierlings 20 mm (quadruples canons AA tractés) avant d'atteindre enfin les premières maisons du bourg ou les combats ont atteint une brutalité sans nom au corps à corps pour chaque cave, chaque haie, chaque abris de jardin.
Pour la B coy c'était un ravin boisé à flanc de coline à peine praticable ou ils ont du se tailler un chemin jusqu'aux jardins des maisons avant d'entamer le coûteux nettoyage maisons par maison.
Mike HOLMSTOCK ne peut retenir ses larmes d'horreur lorsqu'il témoigne; 50 ans après les faits; de ces combats d'une sauvagerie extrême, au couteau et à la pelle d'infanterie voire à main nues. Le combat pour CHENEUX a été un combat les yeux dans les yeux. Le témoignage a été recueillis par la RTBF dans le jardin de la première maison au sud-ouest du bourg à droite de la route dans le sens de l'attaque (B coy). Il dit dans ses propos " c'était écoeurant, incroyable, on a attaqué les allemands avec tout ce qu'on avait, les couteaux, les pelles, d'homme à homme, on était devenus des bêtes, le prés ici était rouge de sang" ensuite il fond en larme et doit arrêter l'interview.
Photo de Mike HOLMSTOCK avec Emile LACROIX lors de sa première visite en Ardennes depuis la guerre, en 1976, devant le tigre de La Gleize. (photo Emile LACROIX)
Et ici l'année du reportage lors d'une cérémonie à CHENEUX (photo Emile LACROIX)
- gennaker a écrit:
- Hello Goody,
Les identités du platoon de Carter sont en effet un mystère, à part 3 ou 4 noms ; "Berkley" est Frank L. Dietrich, "Duquesne" est Leon Duquette, "Finkelstein" (Raymond Levy), "Carey" (Harold Lea), "Sokal" (Dan Serilla), a "Big Rodgers" (Thomas L. Rodgers pathfinder D Day KIA 15 juin)), Dietrich, Losyk, Winters... The Master Termite" serait John J. Parsons of California. Il a pourtant utilisé de vrais noms pour d'autres gars du 504th, (Albert) Henry, (Stanley) Brooks, (Andrew) Pompey, (Michael) Losyk, (Charlie) Butler, (Ted) Bachenheimer, (John) Towle et le Sgt. Winters .
"Gruening" serait Fred R. Gruneberg -mais les noms de "Casey," "Larkin," "Carlton," "Olson," "The Master Termite," s "Oldring," "Hastings," "Benson," "O'Connell," "Donlevy," "Wild Bill McMurty," "The Big Polack," Sheraton," "Pierson sont des mystères... D'aucuns prétendent en effet que "The Arab" serait Ross lui-même...
B et C /504 prennent Cheneux
Le 20 décembre 1944, Le colonel Rueben Tucker, CO du 504 PIR, 82 Airborne décide de bloquer le rush de la 1er Panzer SS à travers les Ardennes. Il envoie son premier bataillon moins A company prendre Cheneux où se trouve un bataillon entier de SS solidement armés. Des tanks destroyers doivent appuyer l'action des vétérans du 504. A 14 heures, par une journée d'hiver sombre et froide, le second platoon de C/504 s'avance à terrain découvert déployé à travers la plaine. Les tanks destroyers ne sont pas au rendz vous et c'est sans appui d'aucune sorte que les paras montent à l'assaut. Tous les 15 ou 20 mètres, les hommes doivent franchir les barbelés qui délimitent les champs de cette région agricole. A 200 mètres des premières maisons du village, l'enfer se déchaine. 88', 75 mm, flak wagon de 20 mm, mitrailleuses ouvrent le feu sur les paras américains. Les hommes tombent, aucun de s'arrête. Blessés, meurtris, entourés des cris de leurs camarades qui tombent déchiquetés par les 20 mm, les vétérans des campagnes de Sicile, d'Italie et de Hollande chargent en jurant, à la grenade, à la baionnette. ils prennent les trous de mitrailleuses un à un, parfois à coup de crosses. B Company est en équilibre instable à l'autre bout du village ; les survivants des platoons décimés de A Cy s'y précipitent et détruisent 4 flaks wagons de 20 mm. Les SS s'enfuient épouvantés vers les dernières maisons du village. Toute la nuit, le combat de porte à porte va se prolonger. Au petit matin du 21, avec l'arrivée du 3/504 par le nord, Cheneux est aux mains des américains. 14 flaks wagon, 6 half tracks, 4 camions 4 canons de 105 et un char Mark VI ont été capturés par les paras. Tout un bataillon de SS a été anéanti, le premier revers significatif des allemands dans cette bataille des Ardennes. Des 33 hommes du 2nd platoon, C company 504 PIR du sergent Ross S. Carter, il n'y aura que... trois survivants! - Mc LOS a écrit:
- Effectivement, le village ne sera définitivement pris et évacué de tout élément ennemi que le 21.
Le 3/504 a opéré un grand mouvement d'enveloppement par la vallée, le long du flanc droit de la B coy, durant la nuit avec pour objectif le hameau de Monceau qui se trouve au pied de la crête de CHENEUX au sud-est du village en vue de couper Cheneux de ces arrières par le Nord.
Le hameau, faiblement tenu, lâchera rapidement après quelques combats, ce qui décidera finalement les derniers résistants SS à fuir vers LA GLEIZE.
- Goody a écrit:
- Photo de la C/CO 504th:
- gennaker a écrit:
- US Phonetics in WWII
Dénomination des compagnies US : A=Able B=Baker C=Charlie D=Dog E=Easy F=Fox G=George H=How Item Jig King Love Mike Nan Oboe Peter Queen Roger Sugar Tare Uncle Victor William X-ray Yoke Zebra | |
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