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| Sujet: Général-Major Georges Danloy - Chesty Georges Mar 13 Nov 2012 - 20:19 | |
| - Cpt Scheffel's fighter a écrit:
Général Major Georges DanloyAlias Chesty Georges9 février 1911 - 19 octobre 1999 George Danloy naît le 9 février 1911 à Bruxelles. Il fera une licence en sciences économiques et financières à Solvay-ULB, et rien à ce moment ne semble prévoir son destin. Etudiant "guindailleur", un magasine le décrira comme 'Poil' [1] redoutable, pinteur invétéré, n'ayant pas d'ennemis.
A la fin de ses études universitaires, en 1932, George Danloy effectue son sevrice militaire au 14ème Régiment d'Artillerie, unité hippomobile comptant 24 pièces de 75-mm, stationné à la caserne de Rolin, à Bruxelles, là même où il acquiert la qualité d'élève officier.
En 1936, il est sous-lieutenant de réserve, et il épouse alors Agnès Belva, dont il aura une fille et quatre garçons. Deux deviendront officiers de réserve au Régiment Para-Commando (Un "rouge" et un "vert")[2].
A la fin de son service, il travaille dans une banque, ce à quoi il était destiné. Mais la menace d'une guerre avec l'Allemagne ne fait que grandir, et Danloy fait de nombreux rappels et deux mobilisations. Il passe alors du 14ème d'Artillerie au 6ème d'Artillerie, ensuite au 26ème d'Artillerie, régiment dans lequel il effectuera la campagne des 18 jours.
Le 10 mai, Danloy se trouve être en congé de convalescence. Passionné d'équitation, il s'est cassé le bras gauche en chutant de cheval. Malgré un bras en écharpe, il rejoindra immédiatement son unité à Brasschaat, en arrière de la ligne de défense de l'Escaut en appuis de la 17ème division d'infanterie. Son régiment tirera plus de 3.500 projectiles. Le 28 mai, il se trouve aux environs de Saint-Michel-lez-Bruges. Mais il ne croit pas à l'annonce de capitulation, et il ordonne à ses hommes de ne pas cesser les tirs. mais c'est bien une réalité, et décide, avec d'autres officiers, de ne pas se laisser emprisonner par les allemands, et décident de rejoindre l'Angleterre.
Le 28 mai, ils quittent leur unité avec l'accord du chef de Corps, et arrivent à Ostende vers midi, où ils trouvent un petit bateau de pêche, le "Diamant", abandonné par ses matelots. Avec huit autres officiers rencontré en cours de route, Danloy insiste auprès du capitaine du rafiot qu'il les conduise en Angleterre.
"Belle aubaine, explique Danloy, à onze, nous lui avons proposé nos services. Retroussant mes manches, en bottes et en éperons, je suis descendu à la machine et ai servi comme soutier pour faire monter la vapeur. En fin de matinée du 28 mai, nous quittons le port. Une brume de mer nous masquait aux vues de l'aviation allemande et c'est ainsi que nous abordâmes Tilbury sans problème et ensuite Gravesend dans la soirée."
Là, les belges sont reçus avec une certaine méfiance par les autorités anglaises et sont conduits dans une caserne du Génie. Deux jours plus tard et après vérification de leurs identités, ils repartent pour l'Ambassade de Londres qui les dirige vers la petite ville de Tenby au Pays de Galles où tous les belges s'y regroupent.
"J'ai de ce voyage un souvenir qui m'est resté sur le coeur et qui est probablement la cause de ma grande sympathie pour les Britanniques, avoua-t-il. Dans le train, qui nous conduit vers le Pays de Galles, ayant pris le thé au wagon-restaurant, lorsque nous avons voulu payé la note, le garçon nous a répondu que tout était réglé. Constatant notre étonnement, il ajoute : 'C'est un gentleman qui souhaite garder l'anonymat mais qui veut vous dire qu'il est heureux que vous soyez arrivés en Angleterre'. "
Danloy et ses amis trouvèrent à Tenby plus d'une cinquantaine d'officiers belges et près de cinq cents hommes. Mais, chose peut connue, le contingent devait rembarquer vers Brest pour reconstituer une armée en France pour reprendre le combat aux cotés des Alliés.
Danloy se rend alors à Poitiers, où le Ministère de la Défense Nationale qui s'y était installé lui octroie cinq jours de congé... Probablement pour s'en débarrasser. Il continue ses formations et entraînement en France, mais, ne souhaitant pas tomber aux mains allemandes, le Lieutenant Danloy tente une nouvelle fois de rejoindre l'Angleterre. Cette fois-ci, la chose était beaucoup plus difficile. Le gouvernement belge n'était pas très aidant, ni même les différents marins. Les différents volontaire belges et Danloy rassemblent alors leurs économies pour s'acheter une coquille de noix, avec l'intention de longer les côtes pour atteindre Gibraltar...
To be continued...
_____________________ [1] Les (anciens) étudiants baptisés sauront de quoi nous parlons ici ! [2] Le régiment para-commando étant séparé en deux : le 1er bataillon qui garde les tradition SAS, au béret rouge, et le second qui garde les tradition commando, au béret vert !
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