Admin Admin
Messages : 10749 Date d'inscription : 25/01/2012
| Sujet: Horde indisciplinées à bord du Dunbar castle Mar 13 Nov 2012 - 20:27 | |
| - Goody a écrit:
- Le bon Dunbar castle, escorté de rapides destroyers britanniques et canadiens nous emmena vers l'Angleterre, fendant les eaux bleues de la Méditerranée. A bord se trouvaient aussi des Scotch Guards, des Irish Guards et des Coldstream guards, de grands gaillards longs et basanés, magnifiquement disciplinés, vêtus de la tenue de combat britannique, qu'ils gardaient dans un état de propreté immaculée, et qui s'en revenaient en Angleterre après cinq ou six ans passés au service du Roi dans les coins les plus reculés du monde.
A côté d'eux, les parachutistes semblaient une horde de pirate. Vêtus indifferemment de treillis ou de blousons de saut, nous portions presque tous la moustache en guidon de vélo et nous déambulions sur le pont en brandissant un couteau ou un revolver, ou les deux. Je suis certain qu'il y avait bien longtemps qu'un navire battant pavillon britannique n'avait eu à son bord pareil ramassis de ruffians.
Les gardes britanniques, sachant que nous étions un des régiments d'élite de l'armée Américaine, nous éxaminaient avec une stupeur non déguisée. Pour eux, la discipline était un facteur important de la guerre et, ils avaient beau faire, ils n'en trouvaient chez nous aucune trace. Quand ils nous intérrogeaient sur ce chapitre, ils obtenaient des réponses peu satisfaisantes qui se résumaiient à peu près à ceçi: -Bon dieu, je pense bien qu'on s'entend, le colonel Tucker et moi! Quand le vieux Reube nous dit d'aller bousiller quelques boches, on s'en va lui en tuer quelque-uns. Il nous dit d'en tuer; il ne nous dit pas comment. A nous de voir; alors on y va et on les tue.
C'est pas qu'il soit très commode à vivre, mais il nous défend toujours et on se ferait hacher pour lui. Oui, on salue nos officiers puisqu'on est dans l'armée, mais la plupart des officiers de la légion se fichent pas mal qu'on les salue ou pas. La discipline, bien sur qu'on en a, seulement pas dans le genre boutons et guêtres! Si le vieux Reube nous disaient de sauter en enfer, on sauterait. Comment ça, on a pas de disciplines? On a plus de disciplines qu'il ne nous en faut! L'Anglais s'en allait en se demandant comment ces hommes pouvaient former une unité combattante.
Dans les premiers jour de Mai, nous arrivâmes dans le port de Liverpool. Nous nous précipitâmes tous du côté du quai et le bateau se mit à donner fortement de la bande. Le colonel Anglais nous pria de nous déployer également sur l'autre bord si nous ne voulions pas faire chavirer le bateau. Nous ne bronchâmes pas jusqu'au moment ou le colonel Tucker cria dans le haut-parleur: -Déployez vous! Nous obeimes aussitôt parce qu'avec le colonel nous observions toujours le genre de discipline que nous inspirait son genre d'autorité.
J'étais tout excité en débarquant sur la terre de mes ancêtres. Mes parents avaient souvent exprimé le désir de visiter les îles britanniques. Maintenant, je pouvait enfin leur envoyer un témoignage précis de ce qu'on y voyait, en recourant à mon imagination pour compenser les dégats provoqués par la guerre. Je me demandait de quel port mon ancêtre Thomas Carter, qui avait gagné la Virginie en 1650, avait bien pu partir, peut-être de Liverpool? Nous flanquames dans les camions nos sacs "A" et "B", mais gardâmes avec nous nos fusils, nos sacs de couchage et nos musettes. Ipeccablement alignés, nous marchâmes, fier de notre unité et fier de nous, jusqu'a la gare. Là, nous chargâmes gaiement notre équipement à bord d'un train de luxe qui nous emmena. Après avoir roulé toute la nuit, nous descendîmes à una paisible petite gare de campagne: la fanfare de la 82e division jouait la marche de la division "All american, all the way"Les généraux Ridgway et Gavin et des centaines d'autres parachutistes étaient là pour nous souhaiter la bienvenue. Tout le monde se réjoussaient fort, car le reste de la division était aussi fier de nous que nous l'étions nous mêmes!
Nous franchiment d'un pas léger les trois kilomètres qui nous séparaient de notre cantonnement: des tentes déjà dressées à nôtre intention au Camp Stoughton, Leicerstershire, Angleterre. Nous savourâmes le succulent petit déjeuner qui nous attendaient et allâmes dormir, merveilleusement détendus et alléchés par tout ce dont nous allions pouvoir jouir.
Reuben Tucker accueillie par J.M Gavin à son arrivée en Angleterre - gennaker a écrit:
- Ross Carter parle du Dunbar Castle, mais les archives du 504 font eux état du Capetown Castle, arrivé à Liverpool le 22 avril 1944.
Lorsque le bateau de 50 000 tonnes s'est approché du quai, un "tugboat" pleins de jeunes filles s'est approché. Tous les troopers, ainsi que les Scots, Irish et Coldstream Guards qui étaient à bord, se sont tous précipités sur bâbord, au point que le bateau a doucement comencé à prtendre de la gîte... - Goody a écrit:
- D'ou la gueulante de Tucker dans le haut- parleur
Carter fait état de début Mai et le nom du navire qui n'est pas le Dunbar; peut-être était-ce du à son état de santé dégradante au moment de l'écriture de son livre? - gigi44 a écrit:
- Goody a écrit:
- Effectivement, je pencherai plus pour le "Capetown castle" car en cherchant sur le net, le Dunbar castle fabriqué dans les années 30's aurait coulé en 1940, donc...
Merci gigi pour la photo. - gennaker a écrit:
- je te confirme Goody... tous les ouvrages de référence sur le 504 parle du Capetown Castle, départ 11 avril 44 de Naples, arrivée 22 avril à Liverpool.
Comme en témoigne le shoulder patch masqué sur le tanker jacket de Rube Tucker, il s'agissait d'un secret move....
Avec Axis Sally (The Berli Bitch) qui durant toute la traversée a raconté sur Radio Berlin que les U boot allait couler le bateau et que le 504 ne passerait pas Gibraltar...!! - Goody a écrit:
- Ok! Merci de l'info Gennaker
Axis sally décidement sur toutes les ondes. Mais comment pratiquait l'espionnage Allemand pour avoir autant de précisions et une telle rapidité sur tout les fronts?! Ils ont toujours excellés dans ce domaine - gennaker a écrit:
- Jean Pierre Ospital, le basque de HQ 505 raconte la même histoire quand le 505 est arrivé en Irlande en provenance de Naples via Oran en novembre 44.
Secret move, donc silence radio, patches camouflés, afin de faire croire à l'ennemi qu'il s'agissait de troupes fraiches en provenance des States, et non pas du battle hardened 505 Parachute Infantry. Les marins à quai à Belfast avait été briefé et interpellaient les troopers en leur demandant des nouvelles des States, et en persiflant que s'ils étaient arrivés un peu plus tard, la guerre aurait été achevée sans eux.
Le 505 prit le train pour Cookstown en dehors de Belfast pour y prendre ses quartiers. Quand ils arrivèrent dans la petite gare, tous les petits Irlandais du patelin les attendaient pour leur demander du chewing gum en disant : "Any gum Chum? Et alors, l'Italie, c'était comment?" Conclusion d'Ospital : "on n'avait trompé réussi à tromper que notre propre armée..." | |
|