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Messages : 10749 Date d'inscription : 25/01/2012
| Sujet: Problème de mûle... Mar 13 Nov 2012 - 21:41 | |
| - Maczuga a écrit:
- M'interesse très fortement en ce moment au 601st & 602nd (pack) Field Artillery Battalion. Deux des quatres pack FAB sur les 238 FAB de toute la guerre. Avec le 463rd et 464th FAB !
Petit rappel historique :
Le 601st Field Artillery Battalion (Pack) est costitué le 19 Mars 1942 et activé le 16 Avril 1942. C'est donc une unité d'artillerie qui sera entrainé en milieu montagneux, dans les mêmes conditions que la First Special Service Force ou la 10th Mountain. Ils ont des canons de 75mm (light) Ils ont aussi comme compagnon... Des mûles !! Des dizaines et des dizaines de mûlets qui les aides à tractés leurs canon de 75 à travers la neige de Camp Hale, dans le Colorado... Le 601st et 602nd FAB font leurs premiers "combat" à Kiska dans les Aletoutienne, ils sont intégré à la Task Force Kiska et débarquent le 15 Aout 1943. Ils n'y trouvent aucun Japonais, mais la Kiska Force aura quand même 303 tués à cause des crevasses mortels, des pièges, et des Friendly Fire...
Après 3 mois sur cette île avec un vend glaciale, le 601st quitte les îles Aléoutiennes le 17 Novembre 1943. Le transport de Kiska vers le continent Américain était le « William Rawle » un Liberty Ship (Il est également rapporté que certaines hommes étaient sur le « George Flavel » avec des gars du 602nd) Il y avait environ 500 hommes entassés dans ce petit bateau, et approximativement le même nombre sur un autre même bateau. Ce dernier couleras emportant un nombre important de vie humaine à cause d'une grosse tempête survenu après avoir quitté Kiska.
Le PFC Robert W. Andrews (602 Medic) se noya en mer en tentant de sauvé le sergent Matthew Billinge du 87th Mountain Infantry Regiment, qui était devenu malade mental. Andrews surveillé Billinge, jusqu’à ce que ce dernier saute par-dessus bord. On décerna au Pfc. Andrews la Soldiers Medal pour son courage, à titre posthume à bord du SS Transports Flavel George en mer, le 28 Novembre 1943.
Puis le Liberty Ship arrives aux States, s'ensuit des entrainements, bla bla...
Après un mois de mer, sans incidant, le 29 Février 1944, les hommes étaient maintenant sur le sol Européen : Naples, Italie. Le 1er Mars 1944, le 601st quitta le navire, et fut transférés au bivouac de Bagnoli, en Italie, à quelques miles au nord de Naples. Ici, ils emménagèrent dans un groupement de bâtiments qui avaient étaient une école avant la guerre, pour les enfants souffrants de paralysie infantile. Les allemands avaient autrefois réquisitionnés les bâtiments et les avaient utilisés comme caserne. Puis, le 11 Mars, le bataillon est envoyé à Persano, au sud de Naples, ils restèrent sur la propriétés de la maison de vacance d’été du Dictateur Italien. Sur ces terres, il y avait un vaste ensemble d’écuries, de paturages et de parcours d’obstacle pour l’équitation. Les hommes savaient ce qui aller arrivé, et ils maudissèrent ! Après 10 mois sans mulets (10 mois de bonheur) Ils furent obligés d’en reprendre, et c'était repartit pour les vieilles randonnés, les pansages, les brossages… Ils durent restés environs 8 semaines au même endroit pour que les mulets à s'acclimatent, au cours de laquelle ils ont étaient ravitaillés en matériel d’artillerie pack et de mulet. À ce moment la, le 601st (tout comme le 602nd) avait été placé sous le commandement de la Ve Armée
Mai 1944, l’offensive de Mark Clark, tant attendu pour la prise de Rome est lancé. Le terrain est très accidentés et très difficiles d’accès. Dans le secteur du Garigliano à Rome, le IInd Corps a été soutenu par 8 pack trains de mules Italienne, avec une force totale de 97 chevaux et 1897 mulets. Y compris ceux affectés au 601st et 602nd inclus 106 chevaux et 1270 mulets. Lorsque Rome tomba au main des alliés, toutes les unités animals ont étaient placés dans des aires de repos ou ils sont restés tout l’été. C’est le 17th Veterinary Evacuation Hospital qui est assigné au 601 & 602 FAB. Il était en charge du bon traitement des animaux, à leurs soins médicaux qui ont étaient attachés aux deux unités. Entre le 4 Avril et le 17 Juillet, le 17th Hospital c’est déplacé sept fois. Parmis ces sites de traitement, se situé prêt de Monte San Biagio Terracina, Cori et Némi, prêt de la tête de pont, Castagneto au sud de Cecina et Ponteginori à l’ouest de Cecina, sur la Highway 6. Lorsqu’ils se déplacaient, l’intendance avait perdu la totalité des fers à sabot, des clous, et de leur équipement de forge. La plupart ayant été trouvé à Naples. Le général Ratay, du G4 au général Clark, a déclaré à l’officier de réapprovisionnement du 601st, que le Général Clark était très préoccupé à retrouvé tout le materiel perdu et être prêt à mette les moyens disponible pour les retrouvés. La seule chose qui n’a pas été retrouvé était des clous de fer à cheval. Un avion chargé d’en apporté a été depêché des Etats-Unis pour en apporté, car on ne pouvait pas prendre n’importe quel clou, et qu’on ne pouvait pas les trouvés n’importe ou en Italie !
- gennaker a écrit:
- Sympa Loic!
C'est vrai que les mules en Italie ont payé un sacré tribut à toute la campagne, particulièrement sur la ligne Gustav ; elles montaient les munitions et le ravitaillement sous les obus, sans protection, et redescendaient les corps ; les "mule skinners" ont fait un sacré boulot. Au début c'était des prisonniers italiens, mais devant les pertes, ce sont des GIs qui s'y sont collés, y compris chez les paras...
Si je puis me permettre, et pour vous dépeindre l"ambiance, voici un joli texte de Ernie Pyle en Italie, le grand correspondant de guerre américain tué à Okinawa...
"
Sur la ligne de front, Italie, 10 janvier 1944, par Ernie Pyle...
Dans cette guerre, j'ai connu beaucoup d'officiers aimés et respectés de leurs soldats. Mais je n'ai jamais croisé le chemin d'un homme aussi adoré que le capitaine Henry T Waskow, de Belton, Texas. Captain Waskow était un commandant de compagnie au 36th Infantry Division. Il menait sa compagnie depuis longtemps quand il a quitté les Etats Unis. Il était très jeune, dans les 25 ans, et il portait en lui une sincérité et une gentillesse telles que les gens voulaient être dirigé par lui.
"Tout de suite après mon père, je le plaçais en terme d'importance "me dit un sergent; "Il s'occupait toujours de nous "dit un soldat, "Il montait au créneau pour nous en permanence." "Je ne me souviens pas l'avoir jamais vu faire quelque chose d'injuste", dit un autre,
J'était au pied de la piste de mules la nuit où ils ont ramené le corps du Captain Waskow. La lune était presque pleine ce soir là, et on pouvait voir loin sur la piste, et même en partie la vallée en dessous. Les soldats faisaient des ombres en marchant à la lumière de la lune.
Des corps avaient été rapportés de la montagne toute la soirée, harnachés sur dos des mules. Ils arrivaient attachés sur le ventre en travers des selles de bois, leur tête pendant sur le côté gauche de l'animal, leurs jambes déjà raides pointant bizarrement de l'autre côté, tressautant de bas en haut au rythme de la marche de la mule.
Les gardiens de mules italiens avaient peur de marcher près des cadavres, et ce sont des américains qui menaient les bêtes ce soir là. Même les américains répugnaient à détacher les corps arrivés en bas. C'est un officier qui devait s'en charger avec l'aide d'autres hommes.
Le premier cadavre était arrivé tôt le matin. Ils l'avaient fait glisser du dos de la mule et l'avaient maintenu à la vertical un instant, cherchant une meilleure prise. Dans le demi jour, on aurait pu penser qu'il s'agissait d'un simple malade, s'appuyant sur les autres. Puis ils l'ont étendu sur le sol à l'ombre d'un petit mur de pierres le long de la route.
Je ne sais pas qui était le premier corps. On se sent petit en présence d'un homme mort; et honteux d'être vivant ; on ne pose pas de questions bêtes.
On l'a laissé là près de la route, et on est retourné dans l'étable s'asseoir sur des jerrycans d'eau ou étalé dans la paille à attendre le prochain convoi de mules.
Quelqu'un mentionna que le cadavre avait été tué voici 4 jours, et plus personne n'en parla. On a raconté des histoires de soldats pendant une heure encore. Les morts sont restés seuls allongés près du petit mur de pierres.
Puis un soldat est entré dans l'étable et a dit qu'il y avait d'autres cadavres dehors. On est sorti sur la route. Il y avait 4 mules, dans le clair de lune, à l'endroit ou la piste de montagne rejoignait la route. Les soldats qui les menaient attendaient là. "Celui ci est le Capitaine Maskow" dit l'un d'eux doucement.
Deux hommes détachèrent son corps de la mule et le portèrent vers l'ombre du mur de pierres. D'autres hommes détachèrent et étendirent les autres corps. Il y avait en tout 5 cadavres alignés le long de la route. On ne couvre pas les corps dans une zone de combats. Ils demeurent juste étendus là jusqu'à ce que quelqu'un s'occupe d'eux.
Les mules déharnachées se rendirent dans un champs d'olivier. Les hommes au bord de la route hésitaient à partir. Ils restaient là, et petit à petit, un par un, je les ai senti se rapprocher du corps du capitaine Waskow. Pas vraiment pour le regarder, je pense, mais plutôt pour dire quelque chose de définitif, à lui et à eux même. J'étais tout près et j'ai entendu.
Un soldat s'est approché, a regardé et a dit à voix haute "God damn it!" (Nom de Dieu! ndlr) C'est tout ce qu'il a dit, et il est parti. Un autre s'approcha. Il dit : ""God damn it to hell anyway." Il a baissé les yeux un long moment, s'est détourné et est parti.
Un autre homme est venu, un officier je crois. C'est difficile de différencier les officiers des simples soldats au clair de lune, avec ces mêmes visages hirsutes et sales. L'homme contempla le visage du capitaine, et lui parla directement, comme s'il était vivant : Il dit : " Je suis vraiment désolé, vieux camarade..."
Puis un soldat vint et se tint près de l'officier, se pencha et parla à son officier, non pas dans un murmure mais avec terriblement de tendresse ; Il dit : "Je suis vraiment désolé Sir..." Puis le premier homme s'agenouilla, tendit le bras et saisit la main du mort. Il resta assis pendant 5 minutes, tenant la main de l'officier mort, et le regardant fixement. Il ne dit pas un mot tout le temps qu'il resta ainsi. Il déposa finalement la main du mort, et tendrement, remis en ordre le col de la chemise du capitaine, et brossa le vêtement taché de sang autour de la blessure. Puis il se leva et partit le long de la route, dans la clarté de la lune... seul" ERNIE PYLE Traduit par mézigue - Maczuga a écrit:
- Merci Denis, j'avais déjà su la quelque part, je ne sais plus où...
Plus tard, pour Dragoon, le 602nd, sera transformé en GFAB, et se verra attribué à soutenir la First Special Service Force durant toute la campagne de provence...
Dans les textes, le 601st et 602nd ne disent quasiment jamais "mules" mais "animaux", on croirait qu'ils trainent toutes une bascoures derrières eux... - gennaker a écrit:
- Oui je l'avais déjà posté...
"Je l'appele Florence Nightingale" Florence Nightingale était une très célèbre infirmière anglaise durant la première guerre mondiale...
- Maczuga a écrit:
- Le 601st & 602nd FAB participé à l'opération Diadem, quatrième et dernière opération pour ouvrir le verrou de Monte Cassino. Ils combattaient à travers la montagne avec leurs mules qui transportaient leurs canons, des marocains combattaient eux aussi dans la montagne, tout le monde les appelait « Goons ». Ils étaient payés à la journée, plus les primes pour se faufiler dans les positions allemandes et, à l’origine, coupant les oreille...
C’était des gars complètement fou, ils étaient capable de tués n’importe quel animal italien, et de le faire rotir sur un feu non couvert, ce qui attiré souvent l’artillerie Allemande et Américaine sur eux, tellement ils étaient prêt. C’était des type sans peur, ils se battaient souvent en étant blessés. Un gars du 602nd vu un type dont la main avait été arrachée, continué de se battre avec seulement un chiffon sale enroulée autour de sa blessure, pour faire en sorte qu’il ne perde pas sa paye en étant hors de combat. Et une autre histoire racontée par un autre gars du 602 : « L’un des moments les plus effrayants et ou j’ai eu le plus peur de ma vie était lors d’une nuit ou j’ai reçu l’ordre de mené une colonne. Il faisait sombre, sans lune. Nous étions sur une piste assez étroite en montée, avec du côté amont un rebord en pente. Soudain, je fus attrapé par le cou et un couteau fus pressé contre ma gorge. « Americain ? » était la question. Les cinq premiers de la colonne avait étaient saisis par les Goons Marocains. « American ? » Ils demandèrent à nouveau. J’avais la langue lié à cause de la peur, je balbuté « oui !Américaine !Américain ! » Avec un rire, le Goon mis le couteau à plat sur le côté de mon cou jusqu’à mon épaule, et nous laissa avancé. Un paquet de fou ! »
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