Merci Marie
Ce n'est pas toujours facile de retranscrire ce qu'on a vécu, d'autant plus que d'année en année cela fini par se ressembler.
Pour ce qui est du RAP, je ne suis pour rien dans la réussite de ce diorama (si ce n'est le contact avec l'habitant); tout le mérite revient aux membres de "Tommy&Caux" mené par Nicolas BUCOURT (bulo) et Geoffroy Plattel.
En ce qui les concerne on peut réellement parler de "talent"; ils ont un vrai sens de la mise en scène et sont capables de faire des choses magnifiques avec très peu de moyens mais beaucoup d'idée, comme ici .
La mise en place totalement improvisée de ce diorama a pris 15' et le tout à duré moins d'une demi-heure. Je n'ai fait que suivre leurs conseils.
Ils ont un sens de l’observation tel qu'aucun détail des centaines de photos qu'ils examinent ne leur échappe.
De plus certains d'entre eux ont des dons d'acteur.
C'est un bonheur de "travailler" avec eux, car c'est forcément réussi.
Sur ce diorama il n'y a pas réellement beaucoup de matériel médical, et un trottoir n'est pas le meilleur endroit pour mettre en scène un poste médical.
Pourtant, rien qu'en organisant un peu de bordel, l'illusion est parfaite.
C'est justement ce "bazar"; que tu a très justement observé d'ailleurs; qui donne tout le réalisme à la scène.
C'est ça un poste de secours: l'urgence, la précipitation, le chaos par moments !
Les blessés affluent; on les prend en charge; on les débarrasse de leur matériel qui est jeté au sol; on leur donne des soins urgents; on ouvre des compresses et des pansements compressifs dont les emballages sont répandus sur sol.
On ne se préoccupe pas des détails ni de la propreté; on a pas le temps pour ça !
Une fois que le blessé est traité on lui donne un peu de confort; comme un mug de thé chaud et une couverture.
Et il faut en effet remercier les photographes, qui ont l’œil, car ils ont détecté tous ces détails insignifiants et les ont tellement bien fixé sur "carte mémoire".
C'est en voyant les photos que je me suis dit que c'était pas mal.
La rencontre et les moments partagés avec les vétérans sont vraiment des moments qui dépassent tout le reste et qui n'ont pas de prix.
Ca ne se raconte pas, ça se vit.
Nous avons tous rencontré des vétérans; et ils sont tous importants et précieux.
Mais il y en est qui comptent particulièrement; tout simplement parce qu'il se passe autre chose; plus qu'une simple rencontre;une sorte de complicité naturelle; cela ne s'explique pas.
Je comprends maintenant l'attachement, presque familial, que peuvent éprouver certains pour ces anciens; pourtant venu de loin; comme Emile LACROIX avec les nombreux anciens de la 82nd AB et particulièrement Bob MURPHY ou Réal avec les anciens des "filthy 13".
C'est spécial et c'est trop court ! J'ai perdu beaucoup trop de temps.
C'est dommage que Pascale ne puisse pas communiquer avec eux parce qu'ils l'adorent et ne manquent jamais de me rappeler de lui dire merci.
La barrière de la langue les empêche de communiquer avec elle, mais ils observent tout ce qu'elle fait en coulisse.
Quant à Léon, il a encore le temps.
Il aura peut-être le virus des parents s'il est baigné dedans; mais ça fera vraiment loin pour lui cette époque.
Peut-être que si je lui raconte les belles "aventures" vécues avec ses parents aura-t-il envie d'en faire autant ?