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 Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...

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Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Empty
MessageSujet: Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...   Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 13:46

Maczuga a écrit:
Au début du mois de Février 1943, les hommes du 1st Rangers US sont agités et mécontents. Après huit long mois d'un entrainement continuel, à peine interrompu par un bref engagement, ils restent bloqués dans le sinistre port de Algériens d'Arzew. Alors lassés par les fastidieux exercices et exaspérés d'attendre des opérations qui n'arrivent jamais, ils passent leurs temps a se bagarrer dans les bistrots du port. Le commando du bataillons, le lieutenant-colonel William Orlando Darby, sait qu'il lui faut trouvé une occasion pour que ses hommes mettent en pratique leur dur entrainement.
Le bataillon n'a pris part qu'à un seul combat, il s'est emparés du port d'Arzew dans la nuit du 7 au 8 Novembre 1942. Et encore, c'était contre les forces Françaises fidèlent au gouvernement de Vichy.

Le col de Sened est une position clé au sud des lignes ennemis. En effet, la route de montagne qui conduit de la Tunisie centrale à la ville cotière de Sfax passe par là. Ce col est alors défendu par des unités d'Infanterie Italienne appuyés par des chars allemands. Darby reçoit l'ordre de faire une incursion éclair contre ce point fortifié. Pour lui, l'effet le plus important est de remonté le moral de ses troupes.

L'annonce de l'opération prévus sur le col de Sened est accueillit avec un enthousiasme associé à la tension que suscite l'approche de la bataille. Le 8 Février les Rangers reçoivent leur ordre de mission. Trois des sept compagnies du bataillon, les compagnies Able, Easy et Fox.
Le 8 Février les 3 compagnies devront avancés dans le désert et dans la montagne pour prendre position à quelques kilomètres du col de Sened. Là, elles devront attendre toute la journée, prêtes à lancer l'assaut dès que la nuit sera tombé. Après avoir atteint la position fortifié tenu par des bersaglieri, les rangers devront la nettoyé avant l'aube. Dans le cas contraire, leur chance de survie seront fort limité.

C'est une mission sur mesure pour les rangers. Pendant les semaines qui précèdent l'opération, ils ont répétas maintes fois l'attaque de nuit ; leur vie en est même devenue nocturne. Darby a même mis au point sa propre méthode de manœuvre dans l'obscurité complète, qui utilise un système de lumière camouflé afin de coordonner les mouvements des compagnies engagés dans l'affaire.

Les Rangers ce sont méticuleusement préparés pour une marche silencieuse. Outre ses armes et une double dotation de munitions, chaque homme emporte une boite de ration, un bidon d'eau et une toile de tente, que les Américains appelle demi-abris. Ils laissent derrière eux tous les objets métalliques, qui finissent toujours par s'entrechoquer et les font repéré. Toute pièce de cuire susceptible de grincer à soigneusement été graissée. Le visage noirci sous leur chapeau de brousse.

A travers le djebel, une colonne de 180 hommes suit le chef, dans une obsurité totale. Darby impose un rythme de marche féroce, et nul ne peut ralentir sous peine de se perdre dans la nuit. Lorsque le terrain devient plus accidenté, les rangers, retardé par une ascension difficile, doivent courir pour rejoindre leur camarade en haletant dans l'air raréfié de la montagne. La colonne Américaine couvre ainsi plus de 20 kilomètres avant le jour.

Alors que pointe l'aube, les rangers atteignent leur premier objéctif, une large dépression entre deux pics rocheux. Là il leur faut passé les heures dangereuses du jour, à une dizaine de kilomètres du col de Sened.
Les Américains savent que des avions de reconnaissances allemands patrouille, aussi faut-il camouflé le bivouac a tout prix. Chaque hommes installe sa toile de tente entre deux rochers, se protègent ainsi des observateurs ennemis et du soleil. Aucun mouvement n'est permis. Epuisés par l'éffort de la nuit précédente, les rangers vont dormir autant qu'il le peuvent, tandis que Darby et son adjoint, surveille la pleine dénudée qui les sépares des positions Italiennes. Quatre fois dans la journée, Darby aperçoit les patrouilles blindés allemandes roulant à travers le désert, soulevant des nuages de poussières. Mais l'ennemi ne se rend pas compte de la présence des Rangers au dessus de lui.

Vers le soir, les chefs de section se réunissent pour recevoir les dernières instructions. Dans l'obscurité les rangers traverseront la plaine en colonne et s'approcheront a moins d'un kilomètre du col de Sened, où sont situés les positions Italiennes. Alors les 3 compagnies se sépareront : la compagnie Able sur le flanc gauche, la compagnie E au centre et la compagnie F a droite. Elles avanceront dans une silence complet jusqu'à ce trouvé au dessus des Italiens. Puis les rangers ouvriront le feu. Il faudra capturé une dizaine de prisonnier. Les bersaglieri Italien sont considérés comme des soldats expérimentés, et ils sont installés sur des positions bien préparés, avec l'appui de mitrailleuses et de canons. Seul le facteur surprise et le haut niveau d'entrainement des rangers pourront donnée un avantage décisif aux Américains.

A la tombée de la nuit, les rangers se noircissent le visage et le visage avec un bouchon en liège brulé. Puis ils vérifient une dernière fois leurs armes, arriment leur léger paquetage et commence à descendre dans la plaine. Là, ils s'arrêtent, attendant le coucher de la lune pour continuer. L'obscurité ne leur sera complète qu'à une heure du matin. Ils se déplacent alors silencieusement sur un terrain caillouteux, s'orientant à la boussole. Au bout d'une demi heure 3 mots d'avertissement passent le long de la colonne : "patrouille ennemi devant !" Les rangers s'arrêtent jusqu'à ce que l'invisible ennemi soit neutralisé au couteau par un éclaireur.

A 2 heures du matin, ordre est donnée a la colonne de prendre sa formation d'assaut. C'est la une manœuvre que le bataillon à exécuter une dizaines de fois à l'entrainement, et qui ne pose donc aucun problème.

Le système que les rangers ont mis au point pour éviter toute confusion dans l'obscurité est basée sur es lampes rouges et vertes, partiellement occultées afin de réduire leur portée.
Chaque chef de section porte une lanterne verte orientée en arrière vers ses hommes, qui peuvent afin le suivre sans s'égarer. Le commandant de compagnie placé en arrière garde, suis la progréssion de ses sections en observant ces lumières, et lui même porte une lanterne rouge qui indique sa propre position, et donc celle de sa compagnie au poste de commandement de Darby.
Ce dernier peut alors envoyés ces instructions par radio aux chefs de section afin de corriger le dispositif lorsqu'il devient trop éttiré ou trop sérré. La manœuvre est exécutée à la perfection, et les rangers s'avancent bientôt, dans une silence total, sur un front de près d'un kilomètre.

Ils parviennent à environ 200 mètres des positions ennemis, lorsque, finalement, ils sont repérés. Un instant plus tard une mitrailleuse ce dévoile, envoyant une gerbe de balle traçantes. Aussitôt une douzaines d'autres l'imitent, balayant le front de gauche à droite. Les canons de 47mm Italiens entrent à leurs tours en actions, et leurs obus encadrent les rangers projetant des éclats de pierre meurtriers. Conformément aux ordres reçus, les rangers avancent en rampant sans riposté.

Le lieutanant James Altieri décrit ces moments désespérés :
"Je me sentais nu. Il n'y avait aucun rocher derrière lequel s'abritait, pas de casques pour nous donnez l'illusion d'une protéction. Il n'y avait rien entres les armes ennemis et nos corps recroquevillés. Je saisis mon fusil M1 et avançai sous le feu d'enfer qui grondait au dessus de nos têtes. Je pouvais entendre derrière moi le peloton grognant et aletant. Je pouvais aussi entendre des voix Italiennes, en face, désorientés, criant des ordres. Et je pouvais enfin entendre, le cri de douleurs d'un de nos hommes qui devait être atteint."

Les rangers disposent d'un court moment de répit lorsqu'ils atteignent la dernière pente avant la ligne de défense extérieure. En effet a cette endroit la, ils se trouvent dans un angle mort de la ligne de tir Italienne. Ils se préparent vite a l'assaut, non sans fébrilité, et, au commandement, ils lancent des grenades sur les positions ennemis. Puis les hommes se lèvent et charge, mitraillete Thompson à la hanche, pour ceux qui en on une, faisant feu sur les mitrailleuses Italiennes. La première ligne de défence est très vite passé. La rapidité de l'assaut ne laisse aucune chance aux défenseurs. Pendant ce temps, les mortiers des rangers sont entrés en actions ! Concentrant leur feu sur le parc de véhicule ennemi, assez loin de la zone de combat.

Se trouvant maintenant en plein centre du dispositif italien, les rangers cherchent a identifier les centres de résistance aux lueurs des coups de feux dans l'obscurité pour les neutraliser. Les canons de 47mm restent encore très dangereux. Leurs obus traversent la nuit avec un bruit de train exprès.
Un Rangers, Elmer Garrison, est décapité par l'un d'entre eux.

Bien des combats se déroulent au corps à corps, et les rangers se sert de leur baïonnette et au poignard. Altieri étourdi par l'explosion tout près de lui d'un obus, roule dans une tranchée et se retrouve face à face avec un Italien dans un espace si étroit qu'il ne peut utiliser son fusil. Après une seconde de surprise et d'hésitation, il se souvient de la dague de commando qu'il porte sur la jambe droite :
"Presque mécaniquement je lâchai mon fusil, me baissai et attrapai le manche froid de ma dague. Alors, dans un éclair, je plongeai l'amre de toutes mes forces dans son estomac... Je sentis le sang chaud dégouliner sur ma main droite lorsque je retiré mon arme, que j'enfonçai à plusieurs reprises. Le corp glissa par terre. Je vacillai puis vomis."

Poussés par l'élan féroce de leur assaut, les rangers tuent sans merci jusqu'à ce que la résistance effective de l'ennemi ait cessé. Les hommes semble alors retrouvé le sang froid et la maitrise de soi nécessaire pour faire des prisonniers, et s'occupe de leur propre blessés.

Les Américains disposent encore de deux heures et demi avant l'aube, et Darby organise rapidement la retraite.
Darby conduira lui-même une colonne composé des blessés, des prisonniers Italiens et de quelques volontaires pour les garder.

Certain des dix-huits blessés Américains peuvent marcher, mais d'autres doivent être transportés sur des civières improvisés à l'aide de toiles de tentes et de fusil. Toutes les rations d'eau restantes sont réserves au prisonniers. Leurs camarades ont à lutter non seulement contre le terrain accidenté de la montagne, mais aussi contre la soif.

Darby se déplace le long de la petite pressa ses hommes et en relayant certains aux civières. A un moment, le brancard sur leqeul est transporté le caporal Ladd, qui à reçu une rafale de pistolet-mitrailleur dans la jambe, commence à céder, menaçant de le faire tomber. Le sergent qui soutient l'arrière du brancard donne un grand coup dans le dos du porteur de devant et lui dit en terme bien sentis de ralentir l'allure. Quand ce dernier ce retourne, le sergent s'aperçoit qu'il s'agit de Darby lui même.
"Je suis désolé. Dit Darby. Mais nous ne pouvons pas ralentir l'allure"

A l'aube la colonne a parcouru une vingtaine de kilomètre à travers la montagne, et dix autres la sépare encore de son but. Inondés de sueur sous le chaud soleil du matin, les rangers donnent leur maximum pour traversé la plaine avant de ce faire repéré.

Deux heures après le lever du jour, les hommes épuisés mangent de la soupe et du pain.
Le 13 Février, dans l'après midi, après être lavés et reposé, neuf rangers et quatre officiers dont Darby, sont décorés devant le front du bataillon pour leur belle conduite dans la batailles.

A la radio, les Allemands surnommes les hommes du 1st Rangers Battalion la "Mort Noire".
Contre une seul tués et 18 blessés, les Rangers de Darby ont mis une centaines d'Italiens hors de combat, détruit 6 canons, 12 mitrailleuses et fait 11 prisonniers qui donneront des renseignements appréciables
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MessageSujet: Re: Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...   Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 13:47

thunder from heaven a écrit:
Superbe récit Maczuga et merci beaucoup. On entend beaucoup parler des fameux btn de Rangers mais peu de leur faits d'arme. récit qui tient vraiment en haleine et fort interessant. merci beaucoup !
Y avait-il seulement les hommes du 1st btn ? Les autres étaient en réserve au moment de l'OP ?
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MessageSujet: Re: Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...   Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 13:47

Maczuga a écrit:
Les autres, tu veux dire ceux du 3rd et 4th Battalion ? Si oui, ils étaient pas en Afrique à ce moment la, ils allaient faire leur premier combat en Sicile ! Wink

Merci à toi, bye !! Smile
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MessageSujet: Re: Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...   Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 13:47

thunder from heaven a écrit:
merci ! Le 1st est donc au sein des rangers celui qui connaitra le baptême du feu alors. Je pense entre autre aussi à la poignée d'hommes débarquées sur Dieppe en 1942.
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MessageSujet: Re: Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...   Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 13:48

Maczuga a écrit:
thunder from heaven a écrit:
merci ! Le 1st est donc au sein des rangers celui qui connaitra le baptême du feu alors. Je pense entre autre aussi à la poignée d'hommes débarquées sur Dieppe en 1942.

Exact ! Wink le 1st Ranger est la toute première unité de Ranger... Certain hommes du 1st Ranger auraient étaient rattaché dans un groupe de commando Anglais pour l'opération Torch aussi...
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MessageSujet: Re: Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord...   Le raid sur Sened - Les Darby Ranger en Afrique Nord... Icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 13:48

gennaker a écrit:
Great shot Loic...
Un mois auparavant, les ruffians de Raff y étaient aussi allé se promener...

Fin janvier 43, les Blindés américains tentent d'isoler Tunis en fonçant vers Sfax et Gabes.
Lt Colonel Edson Duncan Raff et ses Ruffians du 509 PIB, appuyé par un Tank Battalion et les Français du 3ème Zouave se battent depuis novembre pour bloquer les tentatives d'incursion de l'Axe entre Gafsa et Tebessa. Les Allemands tiennent la gare de Sened et les blindés américains décident de les en déloger. Raff veut voir les Grant et les Shermans en action. Il monte dans une jeep en compagnie d'un reporter Britannique, Jarvie, du Caporal Moffo et du Lt Charles Howland. Les quatre hommes décident de se rendre sur les collines avoisinantes afin d'être aux premières loges pour observer l'assaut sur Sened. Ils abandonnent la jeep et rejoignent à pied les hauteurs. Alors qu'ils observent les chars américains pénétrer dans Sened, Moffo s'exclame : "Là! des allemands!" A la droite des 4 américains allongés se trouve en effet un nid de mitrailleuse qui couvre la route en contrebas. Pire, sur les hauteurs, les 4 hommes observent des mouvements d'hommes, visiblement allemands. Les trois américains se cachent dans une crevasse et Howland part en reconnaissance. Il revient vite et raconte qu'une vingtaine d'allemands leur coupe la route de Tebessa. Nos quatre compères font le compte de leur puissance de feu : une carabine avec 3 clips de 15 coups, un Garand M1 avec 1 clip de 8 coups, 1 .45 et le stylo de Jarvie! Les quatre hommes, Howland couvrant la retraite avec son M1 décident de s'échapper à pied en abandonnant la jeep aux allemands. Sans encombre, ils rejoignent la 1st Armored. Howland, décide d'aller récupérer la jeep. Il profite d'un bombardement américains sur les postes de mitrailleuse allemands pour récupérer le véhicule et retrouve Raff qui faisait du stop sur la route de Tebessa....
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