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| Sujet: Le rapport du Jour J de Lou Mendez, CO de 3/508 PIR Ven 23 Nov 2012 - 10:09 | |
| - gennaker a écrit:
"Je commandais le 3ème bataillon à la veille du Jour J. Je n'ai plus revu mon bataillon pendant 3 jours. On a eu des problèmes dès qu'on a touché le sol. La flak était terrible. On a sauté de 2 100 pieds (640 mètres). 2100 pieds est un trop long trajet dans les airs. J'ai regardé mon sac et il y avait trois trous de balles dedans. Lt Daly a été tué à cause de cela. J'ai attéri à 2 heures 30 du matin, et je n'ai plus revu quiconque pendant 5 jours, sauf peut-être pour mon courrier. J'ai fait un hat trick avec mon pistolet ; j'ai descendu 3 boches avec trois balles. Puis deux autres avec ma carabine, et un à la grenade. Les allemands disposaient d'un excellent réseau de communication. On tombait constamment sur des groupes de chasse d'environ 60 hommes, et on échangeait des coups de feu. On en a conclu que chaque groupe se transmettait des informations au fur et à mesure de nos rencontres. J'avais avec moi en tout et pour tout 3 hommes, un officier et mon courrier. La chose la plus extraordinaire que j'ai découverte c'est bien la qualité des services secrets allemands. Ils utilisaient les noms complets, et même nos surnoms pour plonger dans la confusion mes commandants de compagnie. Ceux ci m'ont dit avoir reçu des messages de ma part où il était fait mention de noms complets et de surnoms. Il est important que notre dispositif de mots de passe soit connu des Air Corps, pour le cas où ils se trouvent au sol. La réponse à un mot de passe doit être donnée immédiatement où il est trop tard. La sélection des mots de passe est importante. On a attéri à moins d'un mile de la DZ, au sud est. J'étais du côté nord de la Douve. Pendant les 5 jours où j'ai été séparé du bataillon, j'ai marché plus de 90 miles. Je cherchais le second batallion et tout ce que j'ai trouvé c'est des mitrailleuses anti aériennes. On n'a pas vu le T. On a sauté à la lumière verte. Le pilote non plus n'a pas vu le T. Ce serait bien que le jumpmaster ait des écouteurs pour communiquer avec le pilote. G company a été largué dans la mer, et plusieurs hommes se sont noyés. Je recommande des mots de passe très court, d'attacher les bundles entre eux, avec une seule lumière pour les repérer..."
Captain Bell à g. Mendez à d en Normandie
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