Petite approche sur ce qu'a pu être l’atterrissage des planeurs, ces fameux cercueils volants, qui pour beaucoup n'ont pas atterrit comme il le fallait, et qui pour beaucoup y ont laissé des vies...
L'anecdote se passe en provence, durant l'opération Dragoon, et est raconté par Marvin McRoberts, du 602nd Glider Field Artillery Battalion...
"J’étais le deuxième canonnier du 1er canon de la A Battery du 602nd Battalion. On a pu voir qu’il y avait des planeurs qui avait atterrit sur le terrain juste devant nous. Ils étaient dispersés dans tous les sens, certains ce sont écrasés pour des raisons inconnues. Je sais que le câble remorqueur de notre avion a été coupé juste au sud-est de la Landing Zone. On devait atterrir pour notre débarquement du côté nord vers le sud. Les premiers planeurs qui ont atterri de cette façon, ce sont écrasé dans des monticules de terre qui avait été placés là par les allemands. Ces monticules de terre étaient hauts de six à huit pieds et environ de trois pieds de large. Ils traversaient le champ d’est en ouest, avec quelques zones inondées entre les deux. Le terrain été également entouré par de très grands arbres, peut-être de 70 ou 80 pieds de haut.
Notre pilote, qui avait vu ce qui se passé, fit le tour par le côté ouest, en perdant un peut d’altitude. Il nous a dit très fort : « On va l’faire ! » en pointant le nez du planeur vers le sol. Vous devez savoir qu’à ce moment, étant assis à l’arrière, on ne pouvait pas voir grand chose. Tout ce que je pouvais voir, c’était des petits arbres, de gros arbustes et de grands arbres qui arrivaient très vite. Quand le pilote gagna de la vitesse, il a alors tiré vers l’arrière le levier d’altitude, rasant le bout des arbres, atterrissant aussi vite qu’il le pouvait. Les vignes nous ont aidés à ralentir, car il n’y a pas de freins sur un planeur. Nous nous sommes arrêtés un peut avant le côté Est du champ. Un paratrooper était debout à côté d’un gars qui prenait des films avec une caméra sur trépied, regardant notre arrivé.
Le planeur ayant atterrit juste au dessus de nous est arrivé de la même manière, aussi bien, jusqu’à ce qu’il atteigne une partie de la zone inondée, glissant sur le nez qui s’enfonça dans le sol. Ceci fit projeter vers l’avant la cabine du planeur, l’ouvrant. Le pilote et le copilote ont été projetés vers l’avant de l’aile, comme deux gouttes d’eau. Ils étaient couverts de bleus et d’égratignures, mais vivant. Tous les autres à l’intérieur ont été tués quand le canon a été poussé vers l’avant ou l’équipage était assis et ont été écrasés. On nous a dit plus tard, des 66 planeurs sur les deux LZ, trois seulement étaient entier, j’étais dans l’un des trois, je persiste à me dire que c’était grâce à notre pilote."