La 82nd sauve la tête de pont de Salerno, sept 43

Le 9 septembre 1943, la 5ème Armée aux ordres du général Mark Clark (US VI Corps et British X corps), débarque massivement dans la baie de Salerno au sud de Naples. Au matin du 13 septembre, la 16ème Panzer grenadier et la Hermann Goering Panzer grenadier lâchent une contre offensive qui bouscule les 36th et 45th divisions américaine. Un bataillon de la 45th ID a perdu 508 hommes. la 36th est brutalement attaqué et repoussé dans le secteur d'Altavilla. Tous les hommes disponibles sont engagés et seule l'artillerie emp^che les Allemands de rejeteMark Clark n'a plus de réserves et prépare un plan d'évacuation. Il décide alors, sur les conseils de son Airborne Advisor, Lt Col William P. Yarborpough, de se tourner vers son vieux pote de West Point, Matt Ridgway, CO de la 82nd Airborne. Il écrit une rapide lettre qu'il confie à un pilote d'avion de reconnaissance, le capitaine Jacob R. Hamilton, qui revient juste de mission et vient d'atterrir à Paestrum, avec pour ordre express de ne remettre la lettre qu'en main propre à Ridgway. Hamilton saute dans son P 38 et fonce vers la Sicile et le quartier général de la 82nd à Licata. Il atteri peu avant 14 heures. Mais Ridgway vient juste de s'envoler pour une tournée d'inspection. Hamilton refuse de donner la lettre à Gavin. Ce dernier lance un appel radio à Ridgway, l'informant "qu'un message urgent" l'attend. Ridgway, qui a beaucoup à faire, ressent instinctivement l'urgence. Il fait demi tour et revient sur Licata. Il prend connaissance du message et griffonne une rapide réponse pour Mark Clark : "Can do!"
Hamilton redécolle sur le champs pour Paestrum. A 8 heures 40 ce même soir, 10 heures après que Clark eut remis son appel à l'aide à Hamilton, 50 pathfinders décollaient d'Agrigento pour baliser la DZ près de Paestum, à l'intérieur du périmètre allié. Ils précédaient d'un petit quart d'heures les 1 300 hommes des 1st et 2nd batallion du 504 PIR.
2 100 paras du 505 allaient suivre et sauter sur la tête de pont de Salerno, sous les acclamations des dogfaces de la 45th ID.... Pour la première fois, des Pathfinders étaient utilisés pour un saut de combat.

Le 504th allait passer 143 jours en Italie, dans l'enfer des Apennins en plein hiver. Il allait y gagner son surnom devenu célèbre, DEVILS IN BAGGY PANTS.;;;

H company/504, le 319th GFAB, le 80th AAB, B/307 AEB GIR et les Rangers de Darby étaient en route pour la Sicile en LCI pour débarquer à Maiori. Le 13 septembre, le reste de 3/504 et le 325th GIR quittaient à leur tour Licata en Sicile pour débarquer à l'embouchure du Volturno.

Le 1st battalion du 504th était constitué de trois rifle companies, A, B et C. Trois rifle platoons par compagnie. Trois rifle squats par platoon et un squad de Mortier de 60 mm. La Headquarters companyn comprend les armes "lourdes", un platoon de 4 mitrailleuses .30 cal, et un platoon de quatre mortiers de 81 mm.
Pas de heavy weapon platon dans les compagnies, mais une .30 cal et un BAR sautent avec chaque squad!

505 troopers sortant de la poche de Salerne


Bob Larsen de A 504 ; il sera KIA à Anzio…

Merci Gennaker pour ces tranches d'histoie
A+ Ben  

merci Denis.

143 jours de campagne...rien que le chiffre est impressionnant.

Et quelles campagnes Serge!, Altavilla, Avellino, le Volturno, Le mont Croce, Samucro... que des hauteurs couverts par des 88 à prendre à la baïonnette...  puis en décembre, les hauteurs de la ligne Gustav, en surplomp de Cassino, dans les montagnes glacés et détrempées du mois de décembre, avec que du caillou pour faire ton foxhole... puis... Anzio...le 504th y passera 64 jours! 120 KIA, 410 WIA et 60 MIA, 590 pertes sur les 2 200 hommes du régiment... Impossible de boucher les trous et le 504th ne sautera donc pas en Normandie...

Un petit texte de Ross Carter pour vous donner un goût du truc...

C/504 au repos.... well, sort of...
A la disposition sans restriction du Général Mark Clark CO de la Vth US Army depuis octobre 1943, le 504th Parachute Infantry du Lt Col. Reuben Tucker, après de durs combats pour sauver la tête de pont de Salerno, se voit engager comme infanterie à pied dans l'aventure d'Anzio. Les 2nd et 1rst battalions vont se battre à découvert le long du canal Mussolini sous le nez des 88 allemands et d'"Anzio Annie", le monstrueux canon monté sur chemin de fer, à partir du 22 janvier 44. Une guerre semblable aux pires heures de la Grande Guerre s'installe. Ross Carter (auteur de "Devils in baggy pants), et son 1st platoon de C/504, reçoivent un soir l'ordre de prendre ses quartiers à l'arrière, à 2 km de la ligne de front. Récit :
"En examinant la carte, nous réalisâmes vite qu'on nous envoyait tout près de l'artillerie, qui s'en prenait plein la gueule par les gros canons ennemis. Beaucoup d'entre nous ont commencé à râler sérieux et vicieusement car nous préfèrions de loin la bagarre au front plutôt que de recevoir des obus à l'arrière. Mais ce que nous pensions n'avait aucune importance ; On est parti vers l'arrière et c'était tout.
Les maisons qui étaient supposées nous accueillir se révélèrent n'être que des trous pleins d'eau et de boue, le long d'un canal secondaire menant au Canal Mussolini. On a essayé de s'y installer au milieu des lamentations et des profanités les plus abominables. Gruening balançait des injures au vitriol tout en arpentant le canal à la recherche de son imperméable. Finkelstein trouva un morceau de tissu dans la boue et le lui donna. Gruening se cassa la gueule dans un trou de boue en essayant de l'enfiler, et il fallu s'employer pour l'en sortir. Il maudit les grands mères et arrières grand mères de tous les haut gradés sur plusieurs générations jusqu'à Waterloo.
Sheraton, Pierson, Duquesne, Carey, The Arab, Brownell et moi nous installâmes sous les arcades d'un petit pont. On mit nos couvertures au sol et déployâmes nos shelter halves par dessus. On a allumé des cigarettes.
Des obus tombaient régulièrement tout autour de nous, près du pont et dans les eaux du canal. Protégés par les arches en béton du pont, nous nous sentions en sécurité. Soudain, un Engineer pisse vinaigre nous apporta la mauvaise nouvelle : "Je déteste de vous dire cela, Jokers, mais il y a là 800 kg de dynamite avec le système d'allumage prêt à fonctionner pour faire péter ce pont si les allemands percent. Si un obus les touche, il ne restera plus rien de vous.
Sheraton et Pierce s'emprèssèrent de décamper. Nous pensâmes : "Pu...! si on est touché, on n'aura pas le loisir de s'en rendre compte." On s'est donc endormi ainsi, sur notre tonneau de dynamite, du juste sommeil du "mec qu'en a rien à secouer".

De vrais encyclopédies vous deux..... Mais qu'est ce qu'on apprend en vous lisant....  

Merci Denis !

Tranchant Benoît a écrit:

De vrais encyclopédies vous deux..... Mais qu'est ce qu'on apprend en vous lisant....  

Denis, parce que moi sur la campagne d'Italie je ne connais rien ou pas grand chose.

Paestum en 2012.

Les temples et la DZ derrière la ligne de ruine.

Hors contexte; c'est quand-même quelque chose de sauter à un endroit pareil !!

mc los a écrit:

Hors contexte; c'est quand-même quelque chose de sauter à un endroit pareil !!

ça c'est sûr, mais vaux mieux éviter les bases des colonnes .....

C'était il y a 71 ans…