La première (et la plus longue) opération aéroportée de l'US Army était l'assaut depuis Land's End du 2/503 PIR pour s'emparer des aérodromes de la Senia et Tafaraoui derrière Oran, dans le cadre de l'Opération Torch.
39 C 47 décollent ainsi dans la nuit du 7 au 8 novembre 1942, emportant 531 troopers.
L'opération a été, il faut bien l'avouer, un joli SNAFU, en partie du fait que le bataillon a décollé persuadé que les français de Vichy ne tireraient pas sur les américains. Sauf que le contre-ordre (war plan -"Advance Napoleon") ne parvint jamais aux C 47 en vol.
Mitraillés par la DCA et les Dewoitines, 24 C 47 durent attérir à court de carburant dans l'arrière pays d'Oran, sur un lac salé nommé Sebkra d'Oran. 6 autres, dont celui du CO, le Lt Col Edson D Raff, au moment de faire de même, apercevant une colonne blindée se dirigeant sur Sebkra, décida de larguer ses parachutistes. La colonne s'avéra être... américaine.
Ce qui laisse 9 autres avions éparpillés d'Oran... à Casablanca. Un avion attérrit à sec de carburant à Gibraltar, et trois dans le sahara espagnol. Les espingouins retinrent les équipages et les troopers prisonniers pendant trois mois. Ils les relâchèrent mais gardèrent les C 47. Deux avions attérient à Fez, au Maroc, et furent retenus brièvement prisonniers par les français.
Le dernier avion et ses 14 troopers emmenés par le Sergent Lloyd K "BJ" Bjelland attérit au delà du massif de l'Atlas, en plein désert, devant un fort français à Ksar es Souk. Encerclés par l'équivalent d'une compagnie de la Légion Etrangère, les troopers et l'équipage se rendirent. Lorsque le 10 novembre, l'amiral Darlan ordonna à toutes les forces françaises de cesser toute résistance, les Légionnaires détèrrèrent un bidon de 100 gallons d'essence, et le C 47 chalk N° 4 put redécoller pour Oran.
BJ