Pegasus Remembrance week-end 2014

La drop zone est encerclée et trop couverte:

Retour à Bure: commémoration

Merci Pascale, Serge, Michel, et à tous les pathfinders   

 à toi Pascal !! Tes photos sont de plus en plus belles.

J'apprécie d'autant plus les photos de la marche, que je n'y étais pas cette fois.

La photo de la DZ avec le fumigène (ça veut dire qu'on tournait au-dessus) me fait mal au coeur.   
Je vais mettre du temps a digérer cette déception et à retrouver une motivation suffisante pour remonter le projet...laissons le temps faire son oeuvre. "Le temps efface tout"... dit-on.

Je suis en contact avec Mr D'Oultremont au sujet de la fraternelle des agents parachutistes.
Acceptes-tu que je lui transmette quelques-unes de tes photos ?

Françoise a longuement parlé avec Mr d'Oultremont et son épouse, pendant la marche.
Il nous a demandé des photos et nous a laissé sa carte. Je lui enverrai un cd de 2013 et 2014.
Françoise me rapporte qu'il a aussi évoqué avec émotions les faits d'armes de son père à la chapelle. Où les SAS ont fait prisonnier un allemand qui a eu aussi peur qu'eux. Puis encore d'autres qui dormaient ou s'abritaient dans la chapelle.

Merci pour ce beau reportage

Reportage tv: Tv Lux
http://www.tvlux.be/video/tellin-marche-commemorative-a-bure_15169.html

Rendez-vous est pris pour le septantième anniversaire!

Bravo à vous !

Voici le témoignage du Sgt SAS D'Oultremont au sujet de la patrouille du 31/12/44 à la chapelle d'Haur. Les faits se passent le le matin du jour que la mort des Lt RENKIN, Cpl LORPHEVRE et SAS De VILLERMONT.
le "team" du Sgt D'Oultremont était baptisé "Arthur"

...Le 31 décembre, nous partons de Froidfontaine (Vonêche) pour reconnaitre le secteur en direction de Resteigne, Tellin, Bure. Il faut découvrir le dispositif de défense aux alentours de Bure que l’ennemi est sensé occuper.
A 3 km de Tellin, le Lieutenant van Der Heyden, mécontent de constater que je n’ai pas mis mon casque, me défend de l’accompagner dans sa reconnaissance et m’envoie sur une hauteur voisine, à Notre-Dame de Bure (ndlr: Chapelle d’Haurt), qui doit être aux mains des américains.
Sur la hauteur mes deux compagnons, Mas et Oosters, s’enfoncent dans les bois pour une petite inspection ; Seul, je regarde d’un autre côté, distingue, à travers les branches, un homme monter dans ma direction.
Je me dirige, sans arme, vers le supposé américain. Et quelle n’est pas ma stupeur de tomber en face d’un allemand, le fusil à la bretelle. Nous sommes tous deux aussi étonnés qu’effrayés. Son émotion doit être plus forte que la mienne, car immédiatement il lève les bras en criant « Kamerad ». Je pousse un cri sauvage de « Schweinhund » qui lui fait perdre tout contrôle. Il a laissé  tomber son fusil, me suit docilement jusqu’à la jeep, 50 mètres plus loin ou je lui braque, très soulagé, les deux mitrailleuses. J’interroge mon prisonnier :
- Haben Sie Kameraden ? (avez-vous des camarades ?)
Il répond, tout tremblant
- Nein, Nein.
Mais Oosters ; prudent ; décide de continuer son inspection et de se rendre  à une petite chapelle située 80 mètres plus loin.
Il entend parler l’allemand dans le sanctuaire, il fonce, tommy-gun en joue, et découvre six allemands, paisiblement étendus, qui se rendent....

La Chapelle d'Haur, alors appelée "Chapelle Notre-Dame de BURE"

Témoignage du Sgt SAS D'oultremont détaillant l'incident survenu à l'équipage du Lt RENKIN; comme il a pu l'observé depuis le versant opposé de la vallée; et les circonstances de sa blessure reçue le 01/05/45.


...L’après-midi de ce 31 décembre 1944, nous retournons sur notre promontoire.
Dans le lointain sur l’autre versant de la vallée, trois de nos jeeps traversent un découvert en direction de BURE.
Tout à coup, nous entendons les coups rapides du terrible 88 allemand. Les jeeps sont encadrées de salves.
Une grande flamme jaillit d’un coup au but, en plein fouet, sur un des véhicules qui saute. Nous sommes pétrifiés, impuissants aussi à nous porter au secours de nos camarades en raison de la distance qui nous sépare ;
Nous savons que ce sont des nôtres. Qui sont-ils ? Nous l’apprenons à notre retour. Ce sont le Lieutenant Renkin avec Lorfèvre et Claude de Villermont. Nous regretterons toujours ces camarades tous si joyeux et généreux.

Dans la journée du 1er janvier, ordre nous est donné de retourner sur le haut lieu de Notre Dame de BURE que les allemands semblent de nouveau occuper.
Prudents, nous prenons un autre chemin  mais nous devons traverser un dé couvert en direction de BURE. A peine engagés dans ce passage, un char caché dans une meule de foin, ouvre aussitôt le feu sur nous avec son canon de 88.
Heureusement il tire mal, par ailleurs Oosters, courageux comme toujours, se porte en avant et ouvre le feu avec son fusil mitrailleur dont les balles éclairantes provoquent une impression d’insécurité.
Par ailleurs, Arnauld De Montpellier fonce par un autre chemin. Le char tire sur l’un et sur l’autre et perd de son agressivité. Nous devons certainement la vie à Arnaud De Montpellier pour cet acte de sang froid.
Nous reculons à fond d’accélérateur – O honte et combien grande ! – sur la plaque blindée de devant de la jeep, il est inscrit en lettres capitales « Avance ou meurs »
Nous sommes presque tous hors de danger, quand un obus éclate à nos côtés. Un éclat me frappe à la tête. Une blessure en cet endroit est toujours très spectaculaire, je suis couvert de sang.
A Tellin, dans un café, un médecin parachutiste français donne les premiers soins ( ndlr: Un SAS français de la mission Franklin sans aucun doute.), pose un diagnostique inquiétant ; On attend l’ambulance ; ceux qui m’entourent me regardent atterrés.
Moi, je me sens à merveille, d’autant plus que pour me remonter l’on me donnait comme médicament des verres de cognac.
Même que je me suis dis « comme c’est facile de mourir jeune »
Entre dans le café notre cher docteur Sevens, le médecin du Régiment. Il regarde la blessure et déclare sans ambages qu’il s’agit d’une légère déchirure du cuir chevelu.
En cinq minutes je suis recousu, pansé et envoyé au cantonnement.
On ne m’a plus donné de Cognac...



Voici la vue de BURE qu'avait la patrouille "Arthur" en descendant de la chapelle d'Haur.
la pièce; ou char; qui a engagé la patrouille devait se trouver quelque part sur le plateau ; à l'endroit ou nous avions établis notre DZ le week-end dernier.

merci Serge pour ce post et ces témoignages, et merci au photographe.

C'est toujours beaucoup d'énergie dépensée dans ce genre d'organisation, et un plan qui se déroule sans accros, et bien c'est rare. Personne n'est à l'abri...allons il t'en faut plus pour baisser les bras, et je souhaite que ton prochain saut soit un succés !

Merci pour les photos Pascal. La sensation d'y avoir assisté est présente.

merci pour ce reportages je reconnais quelque têtes dans le groupes

Merci Pascal ,
pour cet excellent reportage
A+ Ben   

Merci à tous pour vos remarques et encouragements .

Mc Los à écrit
La photo de la DZ avec le fumigène (ça veut dire qu'on tournait au-dessus) me fait mal au coeur. Wink
Je vais mettre du temps a digérer cette déception et à retrouver une motivation suffisante pour remonter le projet...laissons le temps faire son oeuvre. "Le temps efface tout"... dit-on.

T'inquiète Mc Los ce n'est que partie remise ,la motivation tu l'as , dame nature se réserve pour l'année prochaine !!!!   
Déçu aussi de n'avoir pas pu participé   , ce sera pour une autre fois ....
A+ Ben   

merci pour ce beau reportage
bergamotte

Merci à tous.

je digère lentement la déception, mais je pense déjà à l'année prochaine (...c'est bon signe Docteur ?     )
Nous avons eu de très bon retours; tant des autorités locales que du public, que nous avons réussi à attirer grace à un gros effort de communication et FB (...et oui, le réseau social à ces bons côtés)
La majorié des gens comprend parfaitement la situation, malgré une attente de 2 heures pour certains, et le Bourgmestre (Maire) nous attend l'année prochaine, malgré ce second échec. Tout cela est positif.

De plus nous venons de recevoir la facture de l'avion et le propriétaire a fait un geste plus qu'honnête qui va nous permettre de rembourser une partie de l'argent investi aux parachutistes.
Cela ne change rien au sentiment d'échec bien entendu, mais cela nous console pour les parachutistes qui nous ont fait confiance et qui ont pris le risque.
Cela va aussi; je l'espère ; les motiver à retenter une dernière fois l'aventure pour le 70ème.

Saut ou pas, le "Pegasus Remembrance week-end 2015" sera "grand", c'est une certitude.

Voilà de bonnes nouvelles et un grand bravo au proprio du zing , c'est bien sympa de sa part !!!
Voilà un super projet que tu mèneras à son terme j'en suis sure . Il est vrais qu'au mois de janvier la météo est encore plus aléatoire qu'en été ....
A+ Ben  

C'est déjà une bonne nouvelle qui permet de se remotiver et qui reconnaît tous les efforts entrepris pour réaliser ce genre de manifestation. Ça finira bien par payer...la prochaine fois!

Tu as raison de ne pas baisser les bras ! Preuve que vous devez continuer : le public vous attend !

Il ne s'agit pas d'un échec car il n'y a pas de faute d'organisation. L'élément météo n'est pas controlable (fort heureusement ! C'est déjà assez le bazar sur la planète !).

La saison n'est pas la plus propice pour ce genre d'évènements mais arrivera un moment où les conditions seront parfaites. Les vétérans (espérons le), les parachutistes, le public seront, à ce moment encore très heureux d'avoir été là !

C'est vrai Seb.
La météo reste incontrôlable et ne peut pas nous être reprochée.
Je m'étonne toutefois de la médiocrité des prévisions émanant pourtant du controle aérien belge !
On nous annonce une fenêtre s'ouvrant au plus tôt à 1100 hrs et se refermant progressivement à partir de 1500 hrs.
Au lieu de cela nous avons une fenêtre du lever du soleil jusque 1200 hrs.   

Avec des infos correctes il est probable que nous aurions accélérer le mouvement le matin.

Mais avec des "SI"... on met BURE en bouteille

Bure en bouteille, humm c'est une idée  

Serge, cette année du publique il y en avait tout au autour de la drop zone. Des adultes, des enfants, la télévision, des photographes. Bref, vos efforts étaient déjà récompensés avant même de sauter.
Tout le monde est reparti en pensant à la prochaine fois. Comme le dit Arilou, la saison de janvier a une météo aléatoire. Enfin toutes les saisons se ressemblent sur cet aléatoire. Y a pu de saison....
Concernant la météo, étant sur place bien avant vous, il y avait un voile devant le soleil entre 9 et 10h. Ensuite le vent c'est levé et le plafond est descendu.
J'avais analysé l'exposition pour régler mon matos photo en manuel vers 10h30. J'ai du ouvrir de un diaphragme et demi lors de votre passage à +-12h 15. Je traduis: la lumière avait baissé de 1,5 fois.
Le voile nuageux s'était transformé en gros nuages bas...
Les "si" n'y feront jamais rien même en bouteille.