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| Sujet: Carentan Liberty's march : The Parley! Lun 22 Oct 2012 - 20:36 | |
| - gennaker a écrit:
- Hell's corner, the "Parley"
"Parley" est un terme anglais qui désigne une discussion entre deux belligérants sur les termes d'une cessation d'hostilité. Le terme vient du moyen-âge et est bien évidemment dérivé du mot français, "Parlez".
Vers 15 heures, le mercredi 7 juin 1944, le Colonel Howard Ravenscroft Johnson, CO du 501st Parachute Infantry, tient son objectif premier, l'écluse de la Barquette. Il aperçoit venant du Nord Est et Sainte Marie du Mont, une importante force marchant nonchalamment à travers les marécages. Johnson a avec lui environ 250 hommes positionnés de par et d'autre de la Douve. Il met environ 150 troopers et 6 de ses 8 .30 cal en position le long de la petite route qui mène à Pénème, à une intersection qui prendra bientôt le nom de Hell's corner. A 16 heures, alors que les allemands, vite identifiés comme constituant le 1er bataillon du Fallschirmjaeger Regiment 6 du Major Friedrich August Baron von des Heydte, ne sont plus qu'à 300 mètres, Johnson fait ouvrir le feu. Les allemands s'aplatissent dans les hautes herbes des marais, se planquent dans les canaux et fossés et subissent de lourdes pertes. Ils tirent une fusée qui déclenche sur les américains un tir de mortier venant de St Côme et de Carentan. Au bout de 30 minutes de fusillade intensive, Johnson sait qu'il tient les allemands à sa merci. Mais il sait surtout qu'il est dangereusement à court de munitions. A 6 heures 30 le matin même, le US Air Corps avait tenté de le réapprovisionner mais les bundles étaient tombés chez les allemands, et pas une balle n'avait pu être récupérée. Les fallschirmjaeger sont au nombre de 500. S'ils réalisent à quel point les troopers sont à court, ils peuvent par leur seul nombre déborder Johnson. C'est alors que les premiers cris de "Kamerad" proviennent des marais. De plus en plus d'allemands semblent vouloir se rendre. Johnson décide alors de négocier la reddition totale des fallschirmjaeger. Il prend deux soldats pour lui servir d'escorte et d'interprète. C'est là que l'histoire et les témoignages divergent.
Rapport et Northwood, les paras-historiens officiels de la 101st, désignent Pvt Leo Francis Runge, demo platoon RHQ 501 (Citoyen Canadien né en Autriche) et T5 William F Lenz comme étant ces hommes, tandis que William Critchell, 501st Trooper et auteur de l'histoire du 501, désigne Pvt Robert Nicolai et Norman Blanchette. Récemment, Birdlegs Dickson de C/326th Abn Engineer Bn a déclaré avoir accompagné Johnson dans ses tentatives de "Parley". (Son casque serait au musée du DMC)
Leo Runge...
Runge-Lenz ou Nicolai-Blanchette.... Il semble que Johnson ait en fait réalisé deux tentatives de parlement. La première, avec Runge et Lenz avorte, alors que les 3 hommes ont progressé vers les allemands sous drapeau orange attaché au fusil de Runge. Les allemands stoppent leurs tirs, mais pas les américains, à la grande colère de Johnson qui a ordonné le cessez le feu. Les FJ restent planqués, puis ouvrent à nouveau le feu. Runge est touché au bras et Johnson à la main. La fusillade reprend de plus belle, et les trois "parlementaires" refluent en rampant vers les lignes américaines. 30 minutes plus tard, le feu baisse d'intensité et de nouveaux cris de "Kamerad!" se font entendre. Deux allemands s'approchent ; ils sont blessés, l'un au bras, l'autre à l'aine. Ils disent que de nombreux FJ veulent se rendre, mais que leur officier et NCO's menacent de descendre ceux qui se rendent. Johnson envoie Runge chercher un drap blanc dans une ferme à Pénème. Il le donne à l'allemand blessé à la main et lui dit de retourner vers ses officiers pour les informer qu'ils ont 30 minutes pour jeter casque et fusil, et avancer mains levés vers les forces américaines. L'allemand repart, et la fusillade reprend. 30 minutes plus tard, de nombreux allemands sans casque et désarmés commencent à se lever. Mais des tirs partent des lignes US. Tout proche de Johnson, un Lieutenant Owens s'applique à faire des cartons sur les allemands qui se rendent. Johnson lui botte le Q si fort qu'Owens s'étale de tout son long. Il est 18 heures et pendant les 3 heures qui vont suivre, une longue colonne de prisonniers allemands va quitter les marais vers Pénème. 150 FJ ont été tués, 350 partent en captivité, 25 auraient réussi à rejoindre carentan.... Johnson déplore 10 tués et 33 blessés. L'officier allemand commandant le 1er bataillon FJ Reg 6, le hauptmann Emil Preischkat s'avance. Il refuse d'être désarmé, en appelle à la convention de Genève, prétend vouloir négocier... Johnson le pousse dans la colonne de prisonniers avec un haussement d'épaules.
Le sémillant Emil...
Dernier acte de cette journée du 7 juin. Alors que la longue colonne de prisonniers allemands occupe la petite route vers Pénème, un 88 tiré de Carentan tombe sur la route, tuant une 20ne d'allemands, ainsi que le Regimental adjutant du 501 PIR, le capitaine Altus Mc Reynolds.
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