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| Bataille & massacre de Graignes | |
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| Sujet: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:16 | |
| - Goody a écrit:
- l'histoire de Graignes.
ce petit village martyr inconnu de ses compatriotes. Un village en effet oublié des français, ou 32 soldats américains sont morts avec 31 civils qui avaient choisi de ne pas les laisser se faire massacrer. L'histoire terrible de Graignes commence le mardi 6 juin 1944 à deux heures du matin, avec l'atterrissage de 12 planeurs Horsa de 28 places, les planeurs anglais du 507ème régiment PIR américain de la 82ème division aéroportée, qui, largués un peu trop tard par leurs avions convoyeurs gênés par des tirs de Flak, sont venus se vautrer n'importe comment dans les marais autour de Carentan, alors qu'ils étaient censés se poser à Amfreville, dans la Manche, (à 5 km à peine de St Mère Eglise, bien davantage connu comme fait de guerre notoire). Ils se retrouvent bien trop au sud du point souhaité par leur état major (ils sont atterris bien en dessous de Carentan !). Destinés à protéger l'arrière des débarqués des plages de la Manche, qui surgissent quelques heures après des flots, ils ne pourront le faire. Quand les hommes sortent de leurs engins, dont beaucoup se sont séparés en deux ou trois morceaux dès l'atterrissage (la particularité du Horsa), ils font le point et constatent que leur largage de nuit est un véritable fiasco : ils se sont enfoncés bien trop loin dans les lignes ennemies ! Encerclés, ils peuvent être à tout moment faits prisonniers ou massacrés et n'apporter aucune aide au débarquement proprement dit. Ce ne sont pas les seuls à être dans le pétrin : leur propre commandant du régiment, le Colonel Millett sera fait prisonnier trois jours après dans les environs d'Amfreville, en tentant sans succès de rassembler ses hommes ! Car avant tout, malgré l'éparpillement des largages défectueux, il faut impérativement se regrouper. Vers 10 heures du matin, un premier lot de 25 paras dirigé par le capitaine Leroy D. Brummitt émerge en plein milieu du petit village de Graignes. A midi un deuxième lot arrive, sous les ordres de Major Charles D. Johnson, qui prend le commandement de l'ensemble. Et décide de rester à Graignes, en attendant d'être rejoint par le gros de l'offensive : au Nord, les allemands sont bien trop nombreux, il serait vain de vouloir les attaquer, et Carentan est à 15 bornes au nord, cernée elle aussi par les allemands. La situation est donc critique pour le bataillon ou plutôt ce qu'il en reste. Pour certains de leurs camarades c'est pire : alourdis par leur charge de matériel (ils devaient installer des positions défensives et étaient porteurs d'armes lourdes) certains se sont noyés dans les marais de la région dès le premier contact avec le sol français, ou plutôt avec ses eaux. Dans les premières heures du débarquement, avec la boucherie sans nom que sont les combats d'Omaha Beach, l'état major allié craint alors pour la suite du débarquement. Tout ne se passe comme prévu, loin de là. Les prochaines heures seront cruciales.
Heureusement, à Graignes, les villageois, tout de suite, ont pris fait et cause pour leurs libérateurs américains et les aident à se positionner au mieux dans le village. L'église est réquisitionnée comme poste d'observation et comme infirmerie. Les hommes disposent d'un très bon équipement de base, de 5 redoutables mitrailleuses lourdes Browning M1919 A-4 de 30 mm pesant 14 kilos, munies de balles perforantes, efficaces jusqu'à 1000 m de distance, de mines antichars, et même de deux mortiers de 81mm. Les balles spéciales des mitrailleuses chauffent tellement que seules de courtes rafales sont autorisées, mais leur efficacité est redoutable pour un calibre de ce genre. Vers 17 heures, un troisième groupe les rejoint. A la nuit, d'autres encore. Au petit matin du jeudi 7 juin, Graignes se réveille avec 182 habitants de plus (170 soldats et 12 officiers - d'aucuns citant 168 et 14). Les soldats s'entendent parfaitement avec la population locale grâce à leur arme secrète débarquée de loin : le Sergent Benton J. Broussard, un acadien de Louisiane, qui parle le cajun, ce vieux français du XVIIIème ! L'homme fait merveille, servant d'interface entre les soldats et le dynamique maire Alphonse Voydie qui répartit avec autorité les tâches de ces concitoyens : ravitaillement, surveillance et ramassage des armes éparpillées un peu partout. Dans un discours flamboyant tenu au milieu de l'Eglise, le maire a en effet demandé à tous ses concitoyens d'aider le plus possible les américains. Et tous l'ont suivi dans un même enthousiasme, malgré les craintes évidentes de représailles en cas d'arrivée des allemands. Au premier rang d'entre eux, Germaine Boursier, l'épicière, qui organise dans sa "maison rouge" et en moins de deux toute la logistique du ravitaillement de troupes en recrutant toutes les cuisinières du village. Les soldats, dont on craint le sacrifice, sont choyés par tout le village. Les deux nations, par l'intermédiaire des paras et des villageois font bien cause commune contre l'occupants nazi. C'est peut être le meilleur exemple d'une unité bâtie sur l'instant, sans se poser de questions. Les deux acceptent de prendre tous les risques, en se les partageant sans jamais rechigner. Graignes est bien en cela un symbole franco-américain fort, sinon le plus fort de tous ces événements tragiques liés au débarquement.
Tous les villageois ont bien compris le problème des américains déjà encerclés avant même de bouger, et décident de les aider à défendre le village, et à en faire un vrai camp retranché, en partant à la pêche aux munitions perdues disséminées dans les environs : les américains leur ont expliqué qu'il leur manque des containers d'armes, largués sous parachutes par les bombardiers accompagnateurs et perdus dans les marais. Bateaux, charrettes, tout est bon alors pour retrouver les cylindres magiques, les ouvrir, et prendre les armes ou les explosifs et les cacher dans des charrettes sous du foin, du fumier, ou de l'engrais. Et passer ainsi au nez et à la barbe des contrôles allemands qui eux aussi cherchent la même chose. Dans la pêche miraculeuse, les gens de Graignes ramassent même des parachutes : c'est de la soie véritable, et en pleine guerre c'est une denrée extrêmement rare. De la soie est collectée dans les deux jours qui suivent, mais aussi de nouveaux mortiers et d'autres mitrailleuses de 30mm qui pèseront lourd dans les heures à venir. Graignes devient un autre Fort Alamo, comme le disent avec fierté et patriotisme les historiens US.
Le samedi 10, au petit matin, quatre jours déjà après le débarquement, des accrochages se produisent avec les troupes allemandes sur des avant-postes de Graignes. Sur l'un des cadavres de soldats allemands, les paras découvrent un document précisant le mouvement prochain d'une division blindée, la 17eme SS Panzergrenadier Division, ce qui n'augure rien de bon. Ce sont des Waffen SS, c'est à dire des nazis directement sous les ordres d'Himmler. Parmi les pires. Le lendemain dimanche 11 juin, à 10 heures, ils arrivent dans le village, et la messe de 10 h qui se tenait en présence des soldats US est vite interrompue par des explosions et des tirs, et une énorme explosion, celle du pont à l'entrée de la route menant au village. L'arrivée des allemands est repoussée, mais pas pour longtemps. En début d'après-midi, un déluge d'obus de mortiers s'abat sur le village. Le lendemain, à 7 h, ce sont des tirs de 88, venant de deux affûts visibles des jumelles du commandant américain. Le signe précurseur d'un terrible assaut qui va durer jusque la nuit. Les américains font plus que résister, à plus d'un contre dix, et infligent des pertes énormes aux allemands. On parle de plus de 800 victimes, voire 1200, dans leurs rangs. En fin d'assaut, les mortiers américains sont quasiment utilisés à tir rasant : les paras du 507ème se battent avec l'énergie du désespoir. Ils perdent deux officiers le lieutenant Farnham et le Major Johnson, celui qui dirigeait l'unité, tous deux tués par un tir d'obus de 88, ont des blessés et une dizaine de morts, et dans la nuit décident de quitter le village pour rejoindre les marais.
Le lendemain, lundi 12, les nazis l'envahissent, foncent dans l'église et font tout d'abord prisonniers les blessés restés sur place. Ils sont tous emmenés, avec leur officier le capitaine Sophian, et tous fusillés ou noyés dans les canaux environnants. Mais cela ne suffit pas à assouvir leur vengeance : ils entraînent les deux prêtres présents, le père Leblastier et le franciscain Lebarbachon et leur logent une balle dans la tête. Une jeune fille de 18 ans, Madeleine Pezeril et une petite fille de huit ans, à peine Eugénie Dujardin, sont tuées sauvagement dans leur lit. Ils fouillent toutes les maisons, les 44 otages retenus la veille ayant refusé de coopérer pour dénoncer les aides dont les américains ont bénéficié. Le mardi 13 juin, n'ayant rien obtenu des villageois restés muets, fous de rage, ils incendient l'église, brûlant les corps des deux prêtres et de la jeune fille et de l'enfant assassinés, et incendient 66 autres maisons du village et en endommagent irrémédiablement 159. A leur départ, l'école et l'église de Graignes n'existent plus, le village n'est qu'une ruine fumante. C'est un autre Oradour et un autre Maillé, la signature des SS aux abois en 1944 dans le pays. Au total, ils laissent derrière eux 63 morts. Seul le clocher du XIIème siècle resté debout défie toujours l'occupant.
Mais dans leur haine meurtrière, ils passent fort heureusement à côté d'un groupe de paras US fort de 21 hommes, réfugiés dans une grange, sous la protection d'une famille de Graignes, celle des Rigault. Elle contient ces soldats partis se réfugier dans les marais et revenus en espérant un soutien que la population, malgré les menaces de terribles représailles, leur offre instantanément. Ils y restent dans un silence total pendant 2 jours encore, interrompus par une visite des allemands, qui perce le plancher où ils se cachent à la baïonnette, mais sans succès. Le jeudi 15, dans la nuit, le maire leur propose de partir via les marais, sur un petit bateau à fond plat dirigés par un gamin courageux de 15 ans, Joseph Folliot. Deux heures plus tard, ils abordent en territoire contrôlé par les leurs. Sur les 182 soldats présents à Graignes, 150 s'en sortiront vivants ! Grâce à l'incroyable solidarité des villageois qui ont perdu à une personne près autant d'habitants que les américains de parachutistes ! Mais leur belle et terrible histoire restera totalement inconnue du grand public pendant des années. Il faudra même attendre 1984 pour que les villageois apprennent que les 21 de la grange des Rigault s'en sont tous sortis vivants ! Deux années plus tard, deux anciens officiers rescapés du 507ème, Frank Naughton âgé à l'époque des faits de 24 ans seulement, et le premier lieutenant "Pip" Reed obtiennent des autorités américaines la reconnaissance de la bravoure des habitants de Graignes. Le 6 juin 1986, revenus sur l'emplacement même des vestiges de l'église du village, ces officiers américains décorent 11 villageois du Distinguished Civilian Service, dont Odette et Marthe Rigault, et 5 à titre posthume. Et inaugurent la plaque de marbre où sont inscrits les noms des 63 martyrs. Il aura fallu 42 longues années pour y arriver et saluer dignement le sacrifice du village.
Source: Agoravox le média citoyen, article écrit par Morice. Lien vers l'article original : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/messieurs-sarkozy-et-obama-rendez-54617
Liste des paras tués à Graignes : MAJ CHARLES D. JOHNSTON (XO, 3/507) CAP LOYAL K. BOGART (CO, B/501) CAP ABRAHAM SOPHIAN, JR. (Surgeon, 507) 1LT ELMER F. FARNHAM (HQ3/507) 1LT ELMER F. HOFFMAN (SVC/507) 1SG CYRIL McINTYRE (????) SSG JEAN TESSIER (???) SSG NELSON F. HORNBAKER, JR (medic, 507) SGT HARRY W. MURRAY (RHQ/507) CPL MARVIN H. ALLEN (HQ3/507) PVT GEORGE S. BARGONA (SVC/507) SGT BENTON J. BROUSSARD (HQ3/507) SGT WALTER L. CHOQUETTE (19071264) (RHQ/507) T/4 ROY M. CALLAHAN (B/501) SSG KENNETH B. GUNNING (HQ3/507) PVT JESUS CASAS (39405908) (medic, 507) CPL REUBEN F. LEMPKE (HQ3/507) CPL WILLARD J. LUCAS (HQ3/507) CPL JAMES NOFF (?) (???) CPL LEONARD PARKLOM (?) (???) T/4 EDWARD J. PILLIS (medic, 507) PVT THOMAS J. TRAVERS (HQ3/507) PVT WILLIAM H. LOVE (HQ1/501) PVT ARNOLD J. MARTINEZ (HQ3/507) PVT ROBERT R. MILLER (medic, 507) PFC DAVID PURCELL (???) PFC LACY H. REAVES (HQ3/507) PVT ROBERT R. ROCKWELL (HQ3/507) PFC JOSEPH A. STACHOWIAK (medic, 507) PVT HERBERT WEISS (B/501) 32 civils seront par ailleurs massacrés en tout. 7 paras du 507 surpris par les allemands dans la nuit du 6 juin furent aussi massacrés à Hemevez pas très loin de là . Graignes ne sera libéré que le 12 juillet (ou peut-être le 9??)par le 120th Infantry Regiment | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:17 | |
| - dom1944 a écrit:
- Merci Goody de nous rappeler ce fait de guerre, surtout le courage de ses habitants.
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:17 | |
| - mimi a écrit:
- beau récit Goody merci , bisous Mimi
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:17 | |
| - gigi44 a écrit:
- nous sommes justement allés au monument (a l'emplacement de l'ancienne église) ce dimanche et quelqu'un a d"posé prés de la plaque citant tous les tués une petite photo d'un des américains
je mettrais des photos dumonument prochainement | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:18 | |
| - arilou a écrit:
- J'ai discuté ce soir au téléphone avec Madame Marthe HIS qui est adhérente de l'association des Amis de la 101ème Airborne.
Son nom est Marthe Rigault, elle est la fille de la famille Rigault qui a recueilli les paras américains et elle avait 12 1/2 au moment des faits. Cette famille a vécu des instants inoubliables et a permis de sauver de la mort ces soldats.
Comme l'indique Goody, les soldats sont partis sur une gabare pour rejoindre leur position et ainsi échapper aux allemands. | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:19 | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:20 | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:20 | |
| - gigi44 a écrit:
- je vois que la petite photo était toujours la
la petite route que je t'ais fait emprunter passe part un site de bataille sur notre commune et sur graignes puisque tu es passé par la "goucherie" (bataille des haies) qui se situe sur graignes et le mesnil véneron (avant de reprendre l'axe principal vers graignes - ds la descente) | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:21 | |
| - Mc LOS a écrit:
- Merci à vous deux pour ce complément de photos.
C'est toujours spécial et touchant de mettre un visage sur le nom d'une "liste" | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:22 | |
| - gennaker a écrit:
- Parmi les troopers assassinés, 3 hommes du 501st PIR,
Love William H Pvt Hq 1 501 Pir. Normandy 6/11/44
Callahan Roy M T/4 Co B 501 Pir. Normandy 6/11/44
Bogart Loyal K Capt Co B 501Pir. Normandy 6/11/44 | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:24 | |
| - thunder from heaven a écrit:
- Bonsoir,
Pour l'histoire, Broussard fut l'un des premiers à être droppé sur Graignes. Acadien Originaire de Louisiane, il servit de traducteur avec la famille Rigault ainsi que tous les villageois de Graignes qui participèrent à la défense de la ville. | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:24 | |
| - thunder from heaven a écrit:
- Voici sa photographie prise à Alliance airfield en 1943. Membre de la Hq cie du 3/507th:
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:25 | |
| - thunder from heaven a écrit:
- oui c'est le trooper que j'honore. Je fais des recherches sur lui et safamille en ce moment. Il est enterrré à Colleville. Massacré à Graignes. Voici un post expres sur lui que j'ai fait sur le forum de la TEAM RBORN auquel j'appartiens.
Walter L. Choquette ASN 19071264 Parachutiste formé au sein du 507th PIR, il fera malheureusement parti du groupe dropé sur le secteur de Graignes, petite bourgade qu'il défendra avec nombre de ses camarades. Lui et 29 de ses confrères furent sauvagement exécutés le 13 juin 1944. Je tenais par ce post à lui rendre hommage :
Sur la photographie suivante il est en haut au centre (merci à Gennaker pour les photos):
Situé à gauche avec sa Tommy dans la main, aux côtés entre autre de Kenneth Williams ainsi que sa mascote Geronimo. 1943.
Cette photographie montre aussi :
Sgt. John Carson Smith (standing, at left), wounded in action; Pvt. William H. Witt, killed in action; Pvt. Lewis S. Toye, killed in action; Pfc. John D. Williams, injured in training; Pvt. William McDade, wounded in action; Pvt. Bernard E. Kelly (front) taken prisoner of war. Smith, who appears in D-Day: Down to Earth, passed away in October, 2003. (Courtesy of Carson Smith)
Ici Dans la photo de groupe du RHQ du 507th (yearbook 507th PIR.1943):
Photo de sa tombe au cimetière de Colleville-sur-Mer :
Voici les informations retrouvées sur le site de l'ABMC :
Pvt Walter L Choquette Service# 19071264 507th PIR HQ & HQ Company
Pvt Choquette was born in 1921 in Montana and was killed in action on June 12, 1944 at Grainges during the Airborne invasion of Normandy.
Pvt Choquette is the son of Eugene Choquette [b. 1888 in Nebraska] a wholesale grocery salesman and the son of Gladys Riley Choquette [b. 1897 in Montana].
The 1930 US Census for Silver Bow, Butte County, Montana shows Walter residing at # 155 West Clalin [sp?] St with his parents and 2 brothers, Charles R [b 10-29-1918 in Montana died 3-31-1996 in TX] and Hugh E [b 12-12-1922 in Montana died 5-18-1997]
Pvt Choquette enlisted in the Army on March 4, 1942 at Missoula, Montana. His enlistment records states Walter had completed 2 years of College, was single and was employed in the entertainment industry.
Pvt Choquette was awarded the Purple Heart Medal , the Croix de Guerre Unit Citation [French], the European-African-Middle Eastern Campaign Medal with Bronze Star and Arrowhead, the WW2 Victory Medal, the WW2 Honorable Service Lapel Button, Parachute Badge, the Combat Infantryman Badge and the Presidential Distinguished Unit Emblem.
Pvt Choquette is interred the Normandy American Cemetery, Colleyville- sur-Mer, France at Plot J Row 22 Grave 32
Voici un des documents correspondant à son "Report of Burial" :
Sur la feuille précédente remarquez qu'il fut enterré au cimetierre provisoire de Blosville (le second cimetierre ) aux côtés de Jesus Casas du 507th également tué à Graignes et de Broussard. Broussard fut un des premiers à être parachuté sur Graignes. Acadien originaire de Louisiane il parlait trés bien le Français et servit donc d'intermédiaire entre la population et notamment avec la famille Rigault et les troopers. | |
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:26 | |
| - jaumont a écrit:
- Beau travail de recherche et bel hommage
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:27 | |
| - Mc LOS a écrit:
- Beau travail et très intéressant, merci de le partager.
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| Sujet: Re: Bataille & massacre de Graignes Mer 7 Nov 2012 - 13:27 | |
| - gigi44 a écrit:
- goody tu trouveras ds ce récit quelques indications sur les combats qui ont opposés les alliés et les ss sur "goucherie" (communes de Graignes et du Mesnil Véneron) :
La liaison avec les forces américaines à l'est de la Vire, ou à l'ouest de la Taute, demeure précaire et les allemands pourront développer dans ce secteur, avec la panzer lehr, l'une de leurs plus vigoureuses contre attaques de Juillet. La 30e division entre dans la lutte le 7 juillet. Débarquée dès les premiers jours de l'opération Overlord, elle a collaboré avec la 101e Airborne dans le secteur de Carentan où ses équipes du génie ont construit un pont dès le 13 juin. Mais, demeurée à la base de la péninsule pendant trois semaines, elle ne participe à aucune des grandes offensives engagées à l'ouest et au nord du Cotentin. Le major général Leland S. Hobbs doit franchir la Vire le 7 juillet. À 3 h 30, tandis que l'artillerie accable les positions ennemies, le 2e bataillon du 117e régiment, qui conduit l'attaque, se rassemble derrière une haie, à 400 mètres de la rivière. À l'endroit choisi, un peu au nord de Saint Fromond, la Vire dessine une courbe qui permet aux troupes d'échapper au tir des canons situés près du pont de saint Fromond. À 4 h 30, par un temps brumeux, les compagnie E et F s'élancent sur un front de 400 mètres de large. Le 103e bataillon du génie a amené trente deux bateaux qui, difficulté inattendue, embarquent de l'eau lorsqu'ils sont mis à flots : la pente est trop rapide. Munis d'échelles à crampons, les soldats gravissent le rive opposée et traversent rapidement 400 mètres de terrain découvert pour aller s'abriter derrière la première haie. Les compagnies G et H franchissent la rivière à leur tour et l'ensemble du bataillon progresse vers l'ouest. Son objectif est un important carrefour situé au sud de saint Jean de Daye. L'artillerie maintient un barrage roulant devant l'infanterie qui, selon les précisions, doit avancer de cent mètres toute les cinq minutes. Pendant ce temps, le 103e bataillon du génie travaille fiévreusement à la construction d'un pont léger. Deux fois endommagé par l'ennemi, il est deux fois remis en état mais coûte la vie à vingt hommes. Il double le pont-route de Saint Fromond partiellement détruit mais vite réparé par le 247e bataillon et complété par un pont de bateaux et une passerelle pour l'infanterie. Le 3e bataillon du 117e, le 2e bataillon du 119e régiment, peuvent rejoindre les forces déjà engagées. L'offensive se développe lentement, gênée par l'inexpérience des troupes et par le feu de l'artillerie allemande qui cherche à atteindre les ponts et les routes. Les encombrements qui se produisent entraînent des difficultés de contact et de soutien. Dans la soirée cependant, le 117e parvient à joindre, au sud de Saint Jean de Daye, le 120e régiment. Celui-ci a franchi à 13 h 45 le canal de la Taute à la Vire auprès du pont de la Tringale. Les opérations déjà engagées autour de Saint Fromond facilitent la tâche du colonel Birks qui, retardé d'abord par le manque de matériel pour la construction des ponts, avance rapidement le long de la route Carentan Saint-Lô. Les gains réalisés donnent à Bradley l'impression qu'une rupture du front peut être tentée. Dans la nuit, deux groupes importants de blindés viennent prendre leur place dans la bataille. C'est, d'une part, le 113e groupe et le 125e escadron de cavalerie qui, franchissant le canal à 2 h du matin, se chargent de couvrir le flanc ouest de la 30e division. Devant la résistance opposée par le 38e régiment SS panzer Grenadier, ils doivent se contenter de tenir une ligne défensive ; la Goucherie – Le Mesnil Véneron. C'est d'autre part le " Combat command B " qui, formé d'une grande partie de la 3e division blindée, traverse le pont de Saint Fromond à partir de 22 h 30, le 7 juillet. Tout de suite, les tanks subissent le feu adverse, notamment près de l'église de Saint Fromond. Le terrain conquis n'a pas été suffisamment nettoyé par la 30e division : l'intervention de la 3e blindée est prématurée. Fait plus grave, aucune coordination des plans n' a été réalisée entre les éléments divers qui évoluent dans le même secteur. Aussi, lorsque le " combat command C " veut pousser vers le sud-ouest, à travers la zone d'attaque des 117e et 119e régiments, de fâcheuses méprises et une lamentable confusion se produisent. Un observateur ironique note qu'introduire des tanks au milieu de l'infanterie est le plus sûr moyen de paralyser une attaque. L'infanterie, ce n'est pas seulement une ligne bleue ou rouge tracée sur la carte, mais un ensemble complexe d'éléments divers, chargés de tâches multiples : ravitaillement, positions de mortiers, liaisons téléphoniques, dont la cohésion ne peut être maintenue si des unités étrangères viennent s'y mêler. Aussi la " task force X " en tête de la 3e division, doit s'arrêter le 8 juillet, au nord de la Bernaderie, tandis qu'à l'est, le 119e régiment s'approche de Cavigny. À l'ouest du front, tandis que le 3e bataillon du 117e atteint le carrefour des Osmonds, le 320e régiment pousse jusqu'aux abords du Désert. Comprenant la gravité de la situation, les allemands amènent des renforts. Les avions de reconnaissance signalent leur progression et les P 47 de la IXe T.A.C. les attaquent le long des routes. Prudents, les américains font appel au " combat command A ". Au surplus, le haut commandement estime que le terrain gagné par le XIXe corps au cours de ces deux journées d'attaque permet, à la première armée, de déployer sa force. Ordre est donné à la 9e division du major général Manton S. Eddy de venir se placer à l'ouest de la 30e division. Son but est de pousser le long de la route qui, du Désert, conduit aux Champs de Losque. La 30e division peut donc reprendre le 9 juillet sa marche en avant : son flanc droit est solidement protégé. La confusion, il est vrai, ne fait que croître et la pluie persiste, épuisante aux soldats mouillés et boueux des leggins au casque. L'attaque débute à 7 h et se développe lentement. L'objectif immédiat est maintenant le secteur autour des Hauts Vents, à 4 km au-delà des positions avancées de la 30e division. Là commence une arête courant vers le sud, entre la Vire et la Terrette et de cette colline se découvre un large horizon. Le " combat command C " attaque au centre, le 120e à droite entre la hauteur et la Terrette. À gauche s'échelonnent ou s'emmêlent le 117e et le 119e. Les tanks avancent difficilement ; s'ils suivent la route de Pont Hébert, ils sont freinés par la présence de l'infanterie ; s'ils se risquent à travers champs, ils doivent s'ouvrir des passages dans les haies et glissent sur le terrain trop humide. Les rapports entre blindés et infanterie deviennent difficiles : à 11 h 15, le Ier bataillon du 117e se plaint du feu venant de sa gauche et accuse le C.C.B. des pertes qu'il subit. À l'ouest, le 120e, gêné d'abord par le feu ennemi, progresse ensuite rapidement avec l'aide du 743e bataillon de tanks et dépasse l'objectif qui lui a été assigné : la colline 32, à l'est du château de la Mare de Cavigny. À 13 h, le poste de commandement du colonel Birks reçoit la visite des généraux Patton, Eddy et Watson. Déjà une certaine inquiétude de développe le long du front du 120e, car du sud monte le roulement des chars allemands. Après une fausse alerte, à 12 h 30, l'orage éclate à 14 h 30. La compagnie B du 743e bataillon de tanks, accablée par un ennemi décidé, perd, en quinze minutes, une partie de ses chars et abandonne les autres. Le 2e bataillon du 120e subit de lourdes pertes et, démoralisé par ce combat, le plus dur de toute la guerre, recule de 400 mètres; Le 3e bataillon du 117e est, lui aussi, victime de cette attaque déprimante. En réalité, il s'agit d'une action purement locale et non pas, comme le suppose un moment les américains, surpris par la violence du choc, d'une large offensive appuyée par l'infanterie et aboutissant à la rupture de tout le front de la division. Le point critique est atteint entre 16 h et 17 h et la situation ne se rétablit que vers 18 h 30 grâce, en particulier, à l'intervention de l'artillerie divisionnaire du général Mac Lain. Les éléments de la 2e division panzer qui ont attaqué n'ont obtenu que de médiocres résultas : le 120e régiment perd quelques heures précieuses à retrouver son sang froid ; le combat command B doit suspendre une progression, d'abord rapide, en raison de la vulnérabilité de son flanc droit. Les américains profiteront de la leçon du jour et s'efforceront, à l'avenir, d'organiser avec plus de soin la coordination des unités. Les allemands constatent avec regret l'échec de leur tentative et l'affaiblissement chaque jour plus grand du groupe de bataille " Heintz " qui, avec quelques éléments de la 30e brigade mobile, contient avec peine l'effort patient de la 30e division. Après une nuit calme, la lutte reprend le 10 juillet, mais les américains ne parviennent pas au sommet des Hauts Vents. Le C.C.B. multiplie en vain ses tentatives. Les routes étroites sont encombrées de véhicules endommagés et les tanks qui préfèrent s'engager dans les champs se heurtent à leurs deux grands ennemis : les haies et les 88. Belle-lande, que les américains croient abandonnée, est solidement tenue. Les batteries allemandes à l'est de la Vire gênent l'avance du 119e régiment, le long de la rive gauche. Pourtant, au cours d'une conférence qui réunit les généraux Hobbs et Watson, les colonels Ednie et Roysdon, un plan audacieux est imaginé. Le 119e est chargé de l'exécution : tandis que Ier et 2e bataillons, protégeant le flanc gauche du régiment, passeront vers la Bessinière, le 3e bataillon se saisira de la Foutelaie, sur le rebord sud de la colline 91, débordant ainsi les défenses des hauts Vents. C'est compter sans la résistance opiniâtre des allemands. Rien n'aboutit. À l'ouest des Hauts Vents, des succès importants sont cependant obtenus. Le 120e régiment, poussant à travers le terrain où la veille s'est déroulé la contre attaque allemande, atteint le rocher. Mais il convient surtout de noter le rôle joué par la 9e division du général Manton S. Eddy, héroïne de Bizerte et de Sicile. Elle a pour mission d'éliminer le saillant ennemi qui subsiste encore au nord de Graignes et qui contrarie la progression de la 83e division, à l'ouest de la route. L'objectif, encore lointain, imposé à la 9e division, est constitué par le terrain élevé au sud de la route Saint-Lô Périers, à l'ouest de la Terrette. Le 60e régiment, aidé par le 113e groupe de cavalerie, attaque à l'ouest de Groucherie, dans la " péninsule " de Graignes et le soir il peut se vanter d'avoir nettoyé le terrain jusqu'au canal. Toutefois, la résistance allemande demeure forte dans le voisinage de Tribehou. Le 47e régiment rencontre quelques difficultés à l'ouest de la Charlemenerie, mais atteint la lisière du bois du Hommet où les allemands sont solidement retranchés. Le 39e régiment qui ne parvient pas à dépasser le Désert, creuse un vide dangereux entre la 9e et la 30e divisions. Le 11 juillet est pour le XIXe corps du général Corlett une journée décisive. Les allemands lance dans la mêlée la panzer lehr. C'est une excellente unité, mais elle vient de subir un mois épuisant, dans le secteur anglais, où elle a perdu 5.000 hommes ; sur les 10.000 qui lui restent, 2.200 sont toujours à Tilly sur Seulles. Le général Bayerlein a groupé ses troupes en trois formations : la première au nord de Pont Hébert, doit pousser vers Cavigny, la seconde, au sud du Désert, espère atteindre St Jean de Daye, la troisième près du bois du Hommet a pour objectif le Mesnil Véneron. La rencontre est prévue vers Saint Jean de Daye. Quelques officiers estiment qu'il sera possible de pousser jusqu'à Carentan. En fait, attaquée en cours de route par l'aviation | |
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