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| Sujet: Husky : la gaffe de Vandervoort Mer 7 Nov 2012 - 21:58 | |
| - gennaker a écrit:
- James M Gavin, alors colonel, saute dans la nuit du 9 au 10 juillet à la tête du 5O5 Parachute Regimental Combat Team, prélude à l'assaut allié du lendemain sur la Sicile. Après un vol sans aide extérieure à la navigation, dans un fort vent d'ouest, il est largué très loin de ses objectifs. Il atterit dans un champs d'oliviers, et réunit immédiatement autour de lui son S-1 (personnel), le fidèle capitaine Al Ireland, et son S-3 (planification), futur CO du 2/505, le Major Benjamin Vandervoort, ainsi que 3 troopers. Gavin est furieux ; pour son premier saut de combat, il est totalement perdu, pas du tout certain d'être en Sicile!. Au bout d'une heure de marche à travers champs et en direction des coups de feu sporadiques entendus dans l'ouest, il a rameuté une vingtaine de troopers autour de lui. Ce petit groupe progresse sous la lune le long des champs d'oliviers, à l'abri d'un petit mur de pierres. Gavin est en tête. Il s'immobilise soudain et indique d'un geste à ses hommes de s'abriter derrière le mur. Une silhouette solitaire vient d'apparaitre au bout du chemin, marchant les mains dans les poches dans leur direction. Gavin croit reconnaitre dans le le sifflement débonnaire l'air de "O sole mio!". Il braque son M1 carbine et dans son meilleur italien crie "Alto". L'homme s'immobilise. Il est vite entouré des troopers menaçants. Vandervoort se précipite, .45 et jump knife au poing ; "Je vais lui faire son affaire!". "Non!" crie Gavin ; "Trainez le à l'abri et je vais l'interroger". L'homme est tout simplement pétrifié. Aux questions de Gavin "Dove Salerno? Dove Siracusa?" il répond en roulant des yeux effarés. Il regarde avec épouvante Vandervoort qui brandit sous la lune l'éclat menaçant de son M3. Gavin comprend qu'il n'en tirera rien. Il sait que Vandervoort a suivi les cours de la "Intelligence section" ; il doit savoir s'occuper d'un prisonnier : lui prendre sa ceinture et lui couper les boutons de sa braguette pour l'obliger à tenir son pantalon et lui enlever les idées de fuite. L'homme est au comble de l'épouvante et murmure en boucle "mamma mia mamma mia...!". les allemands ont martelé dans l'esprit des italiens que les parachutistes américains étaient tous des repris de justice sanguinaires. Gavin le sait et a toujours désapprouvé les crânes rasés dans son unité, pratique qui accrédite les thèses allemandes auprès des populations. Vandervoort attrappe la ceinture du soldat italien et la jette au sol. Il pointe ensuite son couteau vers la braguette de notre Signore. Celui ci pousse alors un hurlement "qu'on a sûrement entendu jusqu'à Washington" dira Gavin. Croyant à une tentative de castration, il attrape à pleine main la lame aiguisée de Vandy et se jette au sol ; "Une seconde il était au milieu de nous, la seconde suivante, il détalait comme un lapin au milieu du chemin" racontera Gavin! "J'étais fou furieux!" Gavin a passé un savon sévère à Vandervoort, et le petit groupe a repris son chemin, sans savoir s'il était en Sicile, en Italie ou dans les Balkans...
Ben Vandy Vandervoort en Sicile...
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