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  CARENTAN LIBERTY MARCH ; MEET THE HEROS!

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MessageSujet: CARENTAN LIBERTY MARCH ; MEET THE HEROS!    CARENTAN LIBERTY MARCH ; MEET THE HEROS! Icon_minitimeMar 13 Nov 2012 - 21:28

gennaker a écrit:
La Carentan Liberty March 2012 vopus propose cette année de retracer le cheminement des quelques 182 paras perdus de la 82nd Airborne et 101st Airborne, et de quelques pilotes probablement, du 6 au 12 juin 1944 dans les marais entre Graignes et Carentan.

Leur décision de faire du petit village de Graignes, pourtant loin de leurs objectifs assignés, leur ALAMO, aura un impact décisif sur la libération de Carentan. Leurs combats vont en effet ralentir sérieusement l'arrivée sur Carentan de la 17ème SS-Panzer-Grenadier Division Goetz von Berlichingem qui arrivera trop tard pour soutenir les fallschirmjaeger de von der Heydte dans la défense de la ville face aux régiments de la 101st Airborne.

Ce fait de guerre aura un prix, avec l'assassinat brutal de civils, et de 17 parachutistes blessés et de leurs médecins demeurés volontairement en arrière.

Meet the heros.
gennaker a écrit:
Premier de la série, voici le Capitaine Abraham "Bud" Sophian Jr.

Bud est né le 27 avril 1915 à Kansas City, d'une famille de médecin juif très respectée de la ville.
Bud est un type brillant, un "Renaissance Man". Son cursus académique est sans faille ; à 14 ans, il intégre la Philippe Academy d'Andover dans le Massachussetts, une école préparatoire très élitiste. Puis c'est Stanford University, à Los Angeles, là encore une des écoles les plus renommée de la côte Ouest. Il y commence ses études de médecine, qu'il va poursuivre à Cornell, près de New York, là encore une des meilleures écoles du pays. Bud excelle en tout, golf, natation, quarterback en foot, lutte...

Il fait son internat à Mount SinaÏ Hospital à Cleveland, et reçoit son dîplome en 1941. Il se marie 15 jours plus tard.

Le 17 aout 1942, Bud entre à l'armée comme First Lieutenant au 31st Medical regiment à Camp Berkeley au Texas. Il s'y emmerde ferme. Il veut faire quelque chose d'utile. Il se porte volontaire pour les paratroops, et se retrouve à la Parachute School de Fort Benning, avec le 507th PIR en juin 1943. Il est affecté au 3ème bataillon du 507th PIR comme chirurgien, avec grade de capitaine.

Il saute le 6 juin 1944 de l'avion N° 47, tail number 42-92773, de son Serial N° 25 de 72 avions du 53rd Troop Carrier Squadron qui emportent le RHQ du 507th. Son stick compte 16 hommes. Il saute en seconde position derière le capitaine Richard Chapman. Le Pfc Franck P Costa est le 9ème de son stick. Il se retrouve au sol près de Graignes.
Rapidement, la force américaine compte 170 hommes du 3rd/507th et et une douzaine de boys du 501st PIR, en tout 170 soldats et 12 officiers (d'aucuns disent 14??) , plus un pilote de Glider, deux gendarmes français et 14 prisonniers basques, ainsi que deux soldats de la 29th Infantry Division.
Les officiers sont en autres le Major Charles D. Hohnson, le Captain Leroy D. Brummitt, S-3 du 3rd/507th, Captain Richard Chapman, les First Lieutenants, Elmer F . Hoffman et Earcle R. Reed, Francis E. Naughton, Lowell C. Maxwell, Elmer Farnham, Willard E. Chambers, H. Edward Wagner, 2nd Lt William A. Comstock, George C. Murn (501st)...

Au soir du 11 juin, après avoir repoussé de nombreux assauts des forces SS supérieures en nombre et en armement, les troopers survivants tirent une fusée de détresse depuis le clocher de l'église de Graignes. C'est l'hallali. Captain Brummitt donne l'ordre à tous les troopers en état de marcher de partir à travers les marais. Par petits groupes , entre 2 et 20 hommes, les troopers à court de munitions tentent de sauver leur peau en partant vers Carentan. Brummitt et Naughton réunissent près de 60 troopers autour d'eux. Vers midi le 12 juin, des civils Français leur ouvrent la route à travers les marais. Au soir du 13 juin, ils font la jonction avec avec une patrouille de la 2nd Armored.

Le lundi matin 12 juin, des soldats SS en uniforme noir investissent Graignes de tous côtés. Captain Bud Sophian est dans l'église. Trois GIs y sont couchés, grièvement blessés durant les combats. 14 autres le sont plus légèrement. Sophian sort de l'église en agitant un drapeau blanc. Il espère que les Allemands respecteront les Conventions internationales.

La suite est assez floue et sujet à contradictions. On peut cependant supposer que les trois blessés graves sont achevés à même l'église par les SS.

5 autres blessés graves mais qui peuvent se tenir debout sont poussés hors de l'église vers une petite mare devant le café de madame Boursier. Ils sont sauvagement assassinés à la baïonnette. Certains laissés pour mort agoniseront longtemps avant de mourir. Le père Leblastier et le Franciscain Charles Lebarbanchon sont assassinés en même temps que leurs aides, Eugénie Dujardin et Madeleine Pezeril.

Selon des témoins, dont le maire Monsieur Poulain, 9 GIs sont vus dans un champs près du Mesnil Angot en train de creuser leur propre tombe. Ils sont assassinés d'une balle dans la tête.

Les mois qui suivent sont marqués par une grande confusion. Du fait des combats, la population civile a été évacuée. Quand les témoins reviennent, le "Grave Registration" qui s'occupe des sépultures des soldats US est passé par là, récupérant les corps pour les inhumer dans des cimetières provisoires, dont celui de Blosville.

Or, le corps de Bud Sophian ne se trouve pas parmi les 9 corps exhumés au Mesnil Angot. Il semblerait que les SS l'aient séparé des troopers, pour l'emmener un peu plus loin et l'éxécuter sommairement, probablement en compagnie du Captain Loyal Bogart, CO de B/501st. Bogart avait été touché par la flak juste avant de sauter. il aurait pu rentrer en Angleterre. il a préféré sauter, et s'est ainsi retrouvé dans l'enfer de Graignes. Le corps de Sophian a été enterré par un paysan à un km de Graignes sur la route de Tribehou.

Sur les 182 troopers de Graignes, 31 sont morts, KIA ou éxécutés. Les pertes civiles se montent à 32. Les pertes allemandes sont inconnues et des chiffres abracadabrantesques circulent à ce sujet ( jusqu'à 1 200 selon les sources!!!)

Alors que Carentan était libéré par la 101st Airborne le 12 juin, la 17th SS était toujours stoppée à Graignes.

Quant à Sophian, personne ne lui a donné l'ordre de rester dans l'église. Confronté au choix de partir pour sauver sa peau ou demeurer avec les blessés, il a choisi selon son sens du devoir...
 CARENTAN LIBERTY MARCH ; MEET THE HEROS! Captai10
garand a écrit:

super excellent....reportage merci
gennaker a écrit:
Un certain nombre d'imprécisions continuent d'avoir la vie dure en ce qui concerne les événements de Graignes, véhiculées par internet dont on ne dira jamais assez combien il est un vecteur aussi précieux que... dangereux.

Tout d'abord, faisons une bonne fois pour toute la peau à ce conte, légende, bêtise, ânerie... à propos de ces "12 planeurs Horsa (ben voyons!), qui auraient largué par erreur, des paras du ... 507th près de Graignes." Ceci n'a aucun sens.

En revanche, un planeur, Waco celui là, le Chalk #42, 43-41826, 74th TC Squadron, Chicago mission, piloté par le Flight Officer Irwin J. Morales et son co-pilote le 2nd Lt Thomas O. Ahmad s'est bien crashé à proximité de Graignes. Il transportait, semble t'il, un canon anti tank du 81st Airborne Anti Aircraft Anti Tank Battalion. Deux servants, les Pfc Norwood Lester et George A Brown ont survécu au crash et on rejoint Graignes en compagnie d'Ahmad et Morales.

Ces quatre hommes ont rejoint les paratroopers dans Graignes et ont participé aux combats. Morales s'échappera de Graignes dans la nuit du 11 au 12 juin en compagnie d'un T/5 du 507th. Les deux hommes rejoindront un groupe du 501st près de Carentan le 14 juin.

Ahmad aurait été KIA à Graignes.

On retient par ailleurs le chiffre de 32 tués parmi les parachutistes américains. L'historien Brian Siddal, ainsi que des sommités comme Dave Berry et Mark Bando s'accordent aujourd'hui à penser que ce chiffre avoisine les... 50.
Des démarches seraient en cours pour corriger le monument de Graignes, qui indique par exemple Jean Tessier parmi les KIA, alors qu'il a été POW et est décédé en 1972.
Jimmie Millican, Roy Callahan, et Raymond Hoffman, tous du HQ/501st sont aussi KIA à Graignes et absents des listes.

Il convient naturellement de distinguer les KIA et les EXECUTES ; sur les 32 (ou 50) tués Américains de Graignes, 17 ont été de sang froid assassinés par les SS. Les autres sont morts durant les affrontements, souvent tués par les tirs de 88, à l'instar de leur Commanding Officer, le Major Charles D. Johnson, Executive Officer du 3/507th, tué par un tir direct de 88 alors qu'il se trouvait au chevêt du 1st Lt Maxwell.

Il en va de même pour les victimes civils, dont le plus grand nombre a été tué durant les combats, et non pas massacrés comme les infortunés Père Leblastier, Frère Lebarbanchon, Eugenie DuJardin et Madeleine Pezeril, dont les corps ont été incendiés dans l'église même.

Notons enfin que deux pilotes de la RAAF se trouvaient également à Graignes durant cette terrible semaine. Il s'agit de membres d'équipages d'un Lancaster du 106th Squadron, de nationalité Australienne. L'un, blessé, décèdera de ses blessures, et l'autre parviendra à quitter Graignes.

Le chiffre des pertes allemandes est un mystère. Les troopers ont fait pas mal de cartons sur des patrouilles allemandes autour de Graignes jusqu'à l'arrivée du Panzer Grenadier Regiment 38 de la 17ème SS. Les différents assauts SS étaient semble t'il extrêmement mal menés, par des troupes totalement inexpérimentées, et les .30 Cal ainsi que les mortiers US ont fait des ravages. On sait que les troopers assiégés disposaient de 5 mitrailleuses M-1919-A4 et deux mortiers de 81 mm.

Les chiffres avancés ici et là entre 800 et 1 200 semblent en revanche exagérés. il demeure que la population de Graignes a été réquisitionnée de force le 12 juin pour "nettoyer" le champs de bataille, et que cette tâche leur a pris toute la journée....
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