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  Husky 67ème anniversaire... Ambiance

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Date d'inscription : 25/01/2012

 Husky 67ème anniversaire... Ambiance Empty
MessageSujet: Husky 67ème anniversaire... Ambiance    Husky 67ème anniversaire... Ambiance Icon_minitimeMer 7 Nov 2012 - 21:46

gennaker a écrit:
An absolute shambles*
Lt Colonel James M Gavin commande le 505 Parachute Regimental Combat Team qui saute dans la nuit du 9 au 10 juillet sur le sud de la Sicile, prélude à l'opération Husky et le débarquement des 1st et 45th Infantry Division. Ce premier saut de nuit "en masse" de l'US Army s'effectue sans pathfinders pour guider les avions. C'est un désastre en les bataillons du 505 PIR et le 3/504 sont éparpillés sur plus de 100 km d'Est en Ouest dans le sud de l'île.

James Gavin va connaitre sa nuit la plus sombre de son histoire. Il se retrouve à la tête d'une vingtaine d'hommes dont la moitié souffre de blessures diverses, résultants d'atterrissages scabreux dans l'obscurité dans les collines rocheuses de la Sicile. Gavin ignore tout de sa position. Il doute même être en Sicile et redoute d'avoir sauté en Italie.

Il aperçoit dans le lointain les lumières de tirs de flaks. Comme on lui a enseigné à West Point, quand on ne sait pas où aller, on avance vers les lumières des combats. Gavin se met en route à marche forcée. Au petit matin, seuls 5 hommes ont réussi à suivre son rythme. Soudain des rafales de mitraillettes les cuiellent à froid. Un américain tombe. Gavin, son S-3 Vandervoort et son S-1 Al Ireland "hit the dirt" et ouvre le feu ave leur M1 Carbine. Celles ci s'enrayent. Gavin fulmine ; "Comment peut on envoyer des hommes au combat avec de tels "piece of shit" (Gavin sera vu pendant tout le restant de la guere avec un M1 Garand ndlr). Gavin bat en retraite devant ce qui ressemble à tout un bataillon allemand. Ils trouvent refuge dans un cours d'eau asséché où ils passent le reste de cette première journée. Gavin est abattu. Sa première mission de guerre à la tête de son cher 505 tourne au vinaigre. Il ignore tout du sort de ses hommes. Il reprend sa marche à la nuit tombée et tombe sur un avant poste de la 45th Infantry. Il est encore à 30 km de sa Drop Zone! Ce n'est que le lendemain soir qu'il rejoindra le bataillon d'Ed Krause à un endroit nommé "Biazza Ridge. Les 200 hommes de Krause sont avachis dans leurs foxholes. Cette vue rend Gavin furieux, qui regrette alors de n'avoir pas viré plus tôt Krause. Krause, qui libérera le 6 juin Ste Mère Eglise, jouait, selon Gavin, les dur à cuire lors de l'entrainement Stateside et en Afrique du Nord, mais que Gavin soupçonnait de lâcheté au combat...

* Une véritable boucherie



Histoire de crckets (clicker)
D'aucuns prétendent que seule la 101st Airborne aurait été dotée de crickets pour le saut sur la Normandie. On dispose aujourd'hui des témoignages d'une bonne douzaine de vétérans de la 82nd Airborne qui affirment dans leur mémoires avoir fait usage de cricket en Normandie. L'idée du criquet remonterait aux manoeuvres Stateside de la 82nd.
Voici un témoignage de... Sicile, Operation Husky I, et qui concerne le 504 PIR de Reuben Tucker.

Private Darrel Harris fait partie de la 3rd squad, Demolitions Platoon du 3/504 le 9 juillet 1943 :
" On a sauté avec 28 blocks de TNT dans nos kits de démolition. Il y en avait encore plus dans les bundles. Pour accélérer notre rassemblement au sol, on nous avait remis des "clickers", ou ce que nous appelions des "crickets". Le code était très simple ; si vous tombiez sur quelqu'un dans l'obscurité que vous ne reconnaissiez pas, vous émettiez deux clicks, qui devaient être répondus par trois clicks. On avait aussi un mot de passe qui était "George", répondu par "Marschall".
Cité dans "More than courage" de Phil Nordyke.

Idem Doug Bailey, B Battery, 463rd PFAB


Et je ne résiste pas à l'enie de vous reservir ceci....

Big Rodgers en promenade dans les vignes

C/504 a sauté sur la Sicile dans le cadre de l'opération Husky la nuit du 10 au 11 juillet 1943. Petit récit haut en couleur de Sergeant Ross Carter, squad leader, First platooon.

"J"ai atterri dans les vignes. Etourdi et le souffle court, je suis resté étendu totalement emmêlé dans mon parachute et mon équipement, m'attendant à voir surgir l'infanterie allemande à tout instant. J'ai assemblé mon M1 et me suis relevé. A une dizaine de mètres de moi, deux traits rouges de balles traçantes montèrent vers le ciel depuis un mur de pierre haut de près de trois mètres.
La guerre était pour moi une nouveauté et à aucun moment je n'ai réalisé que ces balles étaient rouges alors que les allemands utilisaient des traçantes argentées. Grenade en main, je me glissai silencieusement vers le mur. La mitrailleuse se tut et j'entendis alors : "Ben mon pote, on leur en a mis plein la gueule à ces bâtards de nazis!" Je réalisai alors que nos propres hommes nous avaient tiré dessus, et que j'étais sur le point de tuer des gras à nous...
C'est à ce moment que Big Rodgers arriva, arpentant tranquillement les rangées de vignes, cueillant des grappes dont il avalait goulûment les raisins et recrachait les pépins, aussi calmement que s'il se fut trouvé chez lui à Andalusia, Alabama, dégustant une pastèque par un bel après midi d'été.
"Tu sais Ross" dit il de sa voix posée teintée d'accent du Sud. "on aurait pu avoir une belle cérémonie religieuse en notre honneur là bas chez nous à la maison, et on n'en aurait jamais rien sû. Cela m'aurait bien embêté de me faire descendre là haut dans les airs sans avoir la moindre chance de me défendre. Bien sûr, c'est juste entre nous Ross, mais je crois que nos propres gars se sont un peu mélangés les pédales et nous ont tiré dessus. Qu'en penses tu? J'ai récité une petit prière pour nous dans les vignes à bas. Je sais que toi et les copains n'y croyez pas trop, mais je me sens mieux pour combattre après une petite prière. "
Calme, pondéré, discret, Big Rogers fumait peu, ne buvait et ne jurait jamais. il était toujours volontaire pour les tâches les plus désagréables ou pour les patrouilles les plus dangereuses. Quand on lui demandait d'effectuer une mission à haut risque, il prenait un petit air réfléchi et disait ; "OK, j'y vais." Il ne livrait jamais de jugement hâtif sur quel que sujet que ce soit mais ne parlait qu'après avoir mûrement pensé sa réponse.
T. L. "Big" Rogers, ancien champion de boxe, ne se querellait jamais ni ne jouait les gros bras, mais si on le cherchait, il donnait à son adversaire une leçon dont on se souvenait. A l'entraînement, il donnait l'impression de maladresse mais au combat, son professionnalisme était devenu légendaire au sein de la Légion (Surnom que les GI's donnait au 504 PIR ndlr). Je pourrais écrire un livre sur cet homme profondément et sincèrement religieux, et dont l'héroisme a sauvé maintes fois la vie de nombre d'entre nous, et que nous respections plus que n'importe quel autre soldat.

Nous sommes restés cachés derrière un mur de pierre, écoutant et observant durant de longues minutes. Puis nous avons rampé le long de ce mur jusqu'à ce que nous entendîmes des voix venant d'une étable. T.L. a sorti une grenade et s'est avancé pendant que je le couvrais de ma Thompson. Soudain, j'entendis une phrase ressemblant à "Pausiren sie?" T.L. me regardait fixement. J'ai hoché la tête comme pour dire "va z'y! balance!" Il arma son bras comme pour jeter sa grenade quand tout à coup retentit : "Poughkeepsie? Putain! mais bien sûr que c'est sur New York Central!"
"C'est Gruening" murmura T.L. d'un air sérieux "Ross, J'ai faili le tuer et le mec qui est avec lui!!" "Là où il y a Gruening, Duquesne n'est pas loin..." dis je. "Ouais mais dans l'ancienne armée mon cher Gruening...... " c'était la voix de Duquesne, l'ancien bûcheron qui chahutait son pote Gruening. "Une belle paire de rigolos" les interrompis je. "Qui se disputent à propos du New york Central et qui laissent n'importe qui s'approcher suffisamment pour vous descendre à la grenade! vous mériteriez la cour martiale. Poughkeepsie sonne comme "pausieren sie" et on a pensé que vous étiez allemands. Une seconde de plus et TL vous mettais en purée. "Et voilà, Gruening" éclata Duquesne. "je disais bien que New York Central, c'était de la merde! Tu vois! cela a failli nous tuer tous les deux...."
"Devils in baggy pants", Ross Carter

Après la Sicile et la terrible campagne d'Italie au sein de C/504, TL Rodgers s'est porté volontaire pour les pathfinders. Il a sauté avec le stick de 3/507,(C-47 #42-108884 - Chalk #13 - Serial 6 - 507 PIR 3rd Bn.) et s'est fait tué le 13 juin quelque part du côté de ste Mère Eglise, après avoir livré "one hell of a fight", crédité d'avoir descendu une vingtaine d'ennemis.
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