Alors chez nous en Belgique l'instruction parachutiste suit le modèle britannique depuis 1940 et les termes utilisés sont anglais comme "twists", "dragging", "blown periphery".
Le
dragging vient du verbe "
to drag" qui signifie "
trainer".
En parachutisme cela signifie que le parachutiste est trainé sur le sol par sa voilure gonflée par le vent.
Quand on arrive au sol par vent nul, la voilure se dégonfle et retombe au sol. coooooooooool
Par vent normal la voilure retombe au sol mais prend le vent, le parachutiste effectue sa PLF (je vais y revenir) et ensuite se relève pour faire le tour de son parachute et placer le dôme du parachute face au vent, ce qui va avoir pour effet de l'écraser au sol.
Plus il y a de vent et plus l'effet de dragging sera important et par grand vent il peut devenir incontrôlable et dangereux.
C'est comparable à être attelé à l'attache de remorque d'un 4X4 et d'être trainé à la vitesse du vent dans un champs labouré.
On ne voit pas ou on va et un contact avec un obstacle dur peut faire de gros dégâts.
Il peut même arriver que le parachute reprenne de l'altitude; principe du parachute ascensionnel; avec des conséquences graves pour le parachutiste lorsqu'il retombe.
Le parachute que nous utilisons permet d'être dégraffé au sol par un système de
quick release ( dégrafage rapide) qui libère l'un des deux élévateurs, ce qui a pour effet d'ouvrir la voilure qui ne peut dès lors plus retenir le vent.
Les parachutes militaires plus anciens n'avaient pas ce système et le parachutiste devait se débrouiller pour ramener vers lui la partie inférieure de la voilure, tout en étant tracté sur le sol (j'ai connu ça)
Cette procédure marchait et était apprise, mais les normes maximales de vents ne pouvaient pas dépasser certaines limites.
Limites acceptables avec notre T10 et son système de dégrafage, selon le terrain.
Les termes "
PLF" sont simplement les initiales de
Parachute Landing Fall.
En parachutisme sous voilure ronde, la vitesse de chute ( 5 à 6 M/s ; 8 m/s avec seulement le ventral ouvert) est bien supérieure à celle d'un parachute rectangulaire, et surtout, elle est incontrôlable et ne peut donc pas être freinée.
Le parachutiste militaire n'atterit pas, il
tombe, mais pas n'importe comment.
Il est impossible de rester debout à l’atterrissage, ne fut ce qu'à cause de la dérive.
Avec le T10 MC-1C; sans matériel et par vent nul; c'est possible, mais fortement déconseillé !!!
La manière de "
tomber" s'apelle la
PLF ,ou en Français "
le roulé boullé".
C'est une position compacte et une technique qui permet au corps humain d'absorber le choc du contact avec le sol, petit à petit et en "cassant" naturellement les diverses articulations, pour enfin rouler latéralement sur le dos et se rétablir dans le même élan.
On en fera un peu quand je reviendrais en Normandie
ça peut servir au quotidien
A +- 10 m du sol, le parachutiste adopte la "
landing position" et ensuite exécute la PLF au contact du sol, en fonction de sa dérive.
Te voilà breveté PLF